Flash: report de la présidentielle en RDC.

Mercredi 27 janvier 2016 - 14:46

Une note technique de la Ceni renvoie la Présidentielle à juillet 2017. (Document ci-dessous)

Une note technique de la Ceni relative à la révision du fichier électoral,datée du 14 janvier, que s'est procurée la Rédaction de7SUR7.CD, consacre le «glissement» tant redouté. La présidentielle sera au mieux organisée en avril 2017 et au pire en juillet de la même année. C'est la déduction faite des délais qui découleront de la révision du fichier électoral selon qu' elle sera partielle ou totale. Quel que soit le cas de figure, révision partielle ou totale du fichier électoral, les élections générales ne pourront se tenir cette année. C'est la conclusion à laquelle 7SUR7.CD est parvenu après analyse de la note Ceni. En effet pour la révision partielle, la note interne de la Ceni suggère un délai de 13 mois et 10 jours. Pour une révision totale du fichier, c'est encore un délai plus long soit: 16 mois et 1 jour. Il est clair que pour les experts de la Commission électorale nationale indépendante, les élections ne peuvent avoir lieu cette année. Avis qui n'est pas partagé par le G7 et la Dynamique de l'Opposition ainsi que le Front Citoyen 2016, qui pensent qu'il est encore possible d'organiser surtout la présidentielle  avant la fin de cette année pour respecter la Constitution. A condition de démarrer les opérations pre-électorales au plus tard en février. Or la Majorité présidentielle qui a conditionné le processus électoral à son Dialogue, ces opérations ne peuvent débuter en février.
A part le fait que les élections ne se tiendront pas cette année selon la Ceni, sa note renseigne aussi sur les coûts de cette opération de révision partielle ou totale de son fichier corrompu. Plus onéreux, la révision complète coûtera plus de 290 millions Usd $ contre un peu moins de 123 millions $ pour une révision partielle. Le nombre des électeurs attendus est d'à peu près 41 millions pour la totale alors que pour la partielle c'est autour de 18 millions d'âmes. Les différences se prolongent entre les deux scénarios aussi bien au niveau des cartes d'électeurs que des formulaires d'identification. Pour la révision partielle: plus de 22 millions des cartes et plus de 25 millions de formulaires.
Tandis que pour la révision exhaustive c'est:plus de  53 millions de cartes et plus de 61 millions des formulaires à commander.
Avec cette note de la Ceni, le scénario du glissement du calendrier électoral se précise.
Trop de temps ont été perdu par les institutions chargées d'organiser les élections.
La société civile, l'Opposition et la communauté internationale ont en vain attiré l'attention des autorités sur le retard accumulé dans le processus électoral.
A tout cassé, un glissement technique selon les scénarios de la Ceni peut recueillir un consensus mais à condition que la Constitution ne soit ni changée ni révisée. Dans ce cas la présidentielle aura lieu en juillet 2017 et non plus en novembre 2016, en cas de révision totale pour laquelle un consensus a été trouvé. Mais en cas de révision partielle la présidentielle et les législatives notamment auront lieu en avril 2017.
Dans les deux cas, il faudra trouver un nouveau statut au président de la République qui n'aura ni légitimité ni légalité avec lui pour continuer à rester à la tête du pays. C'est la fameuse Transition technique suggérée par l'ancien premier ministre Adolphe Muzitu notamment. Elle est différente de la Transition politique et politicienne proposée par Steve Mbikayi.

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