Fronde sociale : Gouvernement : le couteau sous la gorge

Vendredi 21 août 2015 - 10:56
Le décor est le même en début de chaque année scolaire. Aux inquiétudes des parents qui se disent pas prêts pour la rentrée réaffirmée par le gouvernement au 7 septembre prochain, s’ajoute la pression des médecins des hôpitaux publics. Ils ont manifesté hier devant le bureau du Premier ministre pour réclamer leurs primes de risque qu’ils n’auraient pas perçues depuis plus de trois ans pour certains. Un sursis a été accordé, à cet effet, au gouvernement. Les médecins menacent de déclencher un mouvement de grève s’ils n’obtiennent pas de réponse favorable à leur revendication. Les médecins ont fait savoir que cette situation concerne au total 620 médecins qui travaillent depuis plus de 3 ans pour certains sars être payés.” Nous sommes devant la Primature pour revendiquer notre droit de prime de risqué qui est octroyée à tout médecin d’institution publique. Ça fait plus dune année que nous œuvrons et le Premier ministre nous avait promis qu’il va nous octroyer nos primes de risque mais, jusque-là, il ne le réalise pas », affirme Docteur Lukengo Ntambwe, médecin au Centre mère et enfants de Bumbu. Un autre groupe de médecins auraient perçu leurs primes de risque le dernier trimestre après avoir manifesté. « Que le Premier ministre nous dise quand est-ce qu’il va nous donner notre prime de risque parce qu’on ne peut jamais travailler, manipuler le sang des indigents, le sang des maladifs sans pour autant qu’on touche là prime de risque. Si nous ne touchons pas la prime de risque, nous allons partir en grève”. Le chef du protocole du Premier ministre a demandé aux médecins de s’enregistrer pour être reçus probablement lundi. Peu d’engouement à la rentrée scolaire Pendant ce temps, la majorité des parents manifestent peu d’engouement à un peu plus d’une semaine de la rentrée scolaire. Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Maker Mwangu Famba, s’oppose à ta perception des frais dits de confirmation. Une réponse cinglante du gouvernement face aux établissements scolaires qui exigent aux parents de payer ces frais avant la rentrée scolaire pour confirmer l’inscription des élèves. Il s’est exprimé en ces termes: “Il n’y a pas de frais de confirmation. Ça n’existe pas. Il n’y a pas une rubrique dans notre canevas budgétaire dénommé frais de confirmation d’inscription d’élèves “. Pour le ministre, les parents sont appelés à informer les écoles sur la participation de leurs enfants à la nouvelle année scolaire. Selon lui, ça permettrait aux écoles de connaître le nombre de places qu’elles doivent réserver aux nouveaux inscrits. “Il faut quand même transmettre un message au niveau de l’école pour dire que l’enfant va poursuivre [sa scolarité] là-bas parce qu’à un certain moment nous avons une pression sur les inscriptions. Il faut qu’on sache quelles sont les places qu’on peut réserver pour les nouveaux arrivant », a expliqué Maker Mwangu. En outre, le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire a indiqué que le non-paiement des frais scolaires ne devrait pas justifier l’exclusion des élèves. Et de préciser : « Les parents qui sont prêts peuvent payer les frais scolaires avant ou le jour de la rentrée. Nous demandons à ce que le problème des frais scolaires ne soit pas un élément d’exclusion surtout pour ceux des enfants qui continuent dans la même école “, a-t-il déclaré. Entre-temps, les responsables d’écoles s’activent sur le plan pédagogique à préparer cahiers, journaux de classe et registres d’appel à remettre aux enseignants. Tout est fait au niveau du gouvernement pour tenter de juguler cette fronde sociale. Par LP