Front commun USA-Grande-Bretagne-UE contre Kinshasa

Lundi 23 mai 2016 - 17:18
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Dernier cas en date, l’affaire justice congolaise contre Moïse Katumbi est la goutte qui a fait déborder le vase en ce qui concerne la répression des opposants et des membres de la Société civile. Révoltés, les USA, la Grande-Bretagne et l’UE ont ouvert un front contre Kinshasa ; ils examinent les sanctions ciblées à prendre à l’encontre des autorités congolaises responsables d’actes d’intimidations, de harcèlement d’arrestations et autres détentions des acteurs qui ne partagent le point de vue de la MP.

 

Avant que la question ne soit étendue à l’ensemble de l’Union européenne, les autorités françaises avaient rappelé régulièrement à leurs homologues congolais l’obligation de tenir les élections dans les délais prévus dans la Constitution. Le Quai d’Orsay s’est toujours fendu en interpellations sur des questions liées à la démocratie et aux droits de l’Homme. La Grande-Bretagne est également revenue à la charge, en promettant des sanctions ciblées contre toutes les personnes qui entravent le processus électoral en RDC ainsi que ceux qui travaillent contre la liberté d’expression et l’émergence de la démocratie en RDC. Décideurs et exécutants sont indexés et avertis par l’envoyée spéciale de la Grande-Bretagne dans les Grands Lacs.

 

Les USA ont, de leur côté intensifié des appels auprès des autorités congolaises afin de leur rappeler que les délais constitutionnels ne devraient pas être dépassés dans l’organisation des élections, particulièrement la présidentielle, avant décembre 2016. Par tous les moyens, ils ont tenté d’expliquer aux autorités congolaises leur position, sans promettre des sanctions. Le ton a changé depuis le dernier développement relatif aux poursuites judiciaires engagées contre l’opposant Moïse Katumbi de même que la mise en cause de plusieurs centaines d’Américains soupçonnés d’être des mercenaires. Ce qui se disait en cercles privés est désormais clamé sur tous les toits.

 

28 MINISTRES DES AFFAIRES ETRANGERES DE L’UE TABLENT SUR DES SANCTIONS CIBLEES

 

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, comptent examiner la question des sanctions ciblées contre les fossoyeurs de la démocratie en RDC, mais aussi contre ceux qui commettent des crimes visant les populations civiles.

 

Ce sera donc pour la première fois que l’UE va se saisir de cette affaire des sanctions contre les autorités congolaises responsables d’atteinte aux libertés fondamentales des populations et d’entrave au processus électoral en cours en RDC qui devait aboutir à des élections, notamment la présidentielle en 2016. C’est donc une rencontre décisive qui se tiendra à Bruxelles entre les ministres des Affaires étrangères de 28 Etats qui constituent l’Union européenne. Mais, il est notoirement connu que l’UE s’est aussi donné pour mission d’éviter la burundisation de la RDC, en imposant des sanctions « à temps » voulu. Etant donné la lourdeur qui la caractérise, elle a voulu s’y prendre suffisamment a temps afin qu’au moment venu des sanctions «pleuvent » sur ceux qui s’amusent à torpiller la sérénité du processus démocratique laborieux de la RDC et a mettre en danger la fragile stabilité retrouvée après autant d’efforts de la communauté internationale.

 

Par LE POTENTIEL