GOMA/NORD-KIVU UNE PROVOCATION DE PLUS DE L’ARMÉE RWANDAISE

Vendredi 3 juillet 2015 - 06:04

Les militaires de Paul Kagame ont illégalement traversé la frontière lacustre
à la recherche des richesses de la RDC.
* Face à la puissance de feu des FARDC, les éléments de ... ont vite regagné leur pays
Mercredi dernier en fin d’après-midi, la population de Goma, capitale du Nord-Kivu, a vécu une situation insolite. L’armée rwandaise a violé la frontière lacustre entre les deux pays, au niveau du point appelé "barrière " sur le lac Kivu. C’est par plusieurs canons à moteurs, armés de pièces d’artillerie lourde de 125mm, que la force navale rwandaise a fait irruption sur le territoire congolais.

La riposte de la marine congolaise a été foudroyante. Plusieurs canons de 125 mm ont craché le feu à une cadence diabolique. Les Rwandais n’ont pas tiré un seul coup de feu et ont préféré battre en retraite, la queue entre les pattes, le profil bas. Ils ont eu chaud les soldats de Paul Kagame et n’ont eu la vie sauve qu’en se repliant immédiatement vers le Rwanda.
Heureusement pour eux que les Fardc ne les ont pas pourchassés jusqu’au Rwanda afin d’exercer le droit de poursuite, consacré par le droit international. Les Fardc leur ont fait voir de quel bois elles se chauffent désormais.
Ce sont ces mêmes Fardc qui avaient mis à genoux le M23, soutenu par le même Rwanda et l’Ouganda qui les avaient pourvus en armement sophistiqué et même en tank. C’est pour la énième fois que l’armée rwandaise traverse la frontière pour se livrer à des manœuvres de provocation contre les Congolais.

REBELLES DE PACOTILLE
Il s’agit des diversions dont la constante reste le pillage des ressources naturelles de l’Est de la RDC. L’armée rwandaise s’est spécialisée dans des crimes économiques en RDC. Chaque fois qu’elle occupe une portion du territoire congolais ou la fait occuper, par procuration, par « des rebelles de pacotille » comme le RCD/Goma, le CNDP et le M23, c’est le sous-sol qui est illicitement exploité.
Des tonnes de diverses ressources naturelles prennent alors le chemin du Rwanda. Ce qui fait que ce pays qui n’est producteur d’aucun minerai est devenu exportateur. C’est le pillage en règle.
Lorsque les drones de la Monusco avaient livré leurs premières images à l’époque du M23, on y voyait des colonnes de personnes traversant la frontière de nuit et chargées de lourds colis acheminés au Rwanda. C’est cela le pillage des ressources naturelles, qui est un crime international.
Le Rwanda est bien épinglé pour le pillage des ressources de l’Est de la RDC dans la plainte de l’Espagne contre le général Emmanuel Karenzi Karake, chef des Services des renseignements qui était arrêté à Londres et libéré sous caution de 1,4 million euro.
Dans le mandat d’arrêt européen émis contre ce proche de Kagame, le Parquet espagnol lui reproche entre autres d’avoir planifié les pillages des ressources de l’Est de la RDC. Ce ne sont pas les Congolais qui chargent ce haut responsable rwandais, mais bien le Ministère public espagnol après des enquêtes fouillées. Ce qui ne fait que confirmer les plaintes maintes fois ressassées par les Congolais eux-mêmes à ce sujet.

INCURSIONS AVEC CHARS ET BLINDES
Le Rwanda pille illégalement l’Est de la RDC. Pas de doute là-dessus. Côté frontière, terrestre, l’armée rwandaise a eu maintes fois des incursions avec chars et blindés et troupes d’élite pour occuper des pans entiers du territoire national.
Dans ses positions, les Rwandais ont toujours prétendu se retrouver sur leur territoire, alors qu’ils sont bel et bien à l’intérieur de la RDC. Ils ont occupé des parties querellées de la frontière où il n’y a aucune borne-frontière pour délimiter les deux pays.
Les bornes-frontières ont été détruites sur une grande partie de la frontière. Par qui ? Mais sciemment par le Rwanda qui a toujours lorgné et convoité cette partie du Nord-Kivu où des trésors se ramassent à fleur des champs.
C’est bien l’armée rwandaise qui a occupé cette partie du Nord-Kivu depuis la guerre de 1996 jusqu’en 2003, date de son retrait officiel. Ils sont encore revenus à la charge en 2008-2010 par le CNDP de Laurent Nkunda qui y a installé sa " Républiquette ".
Puis, même scénario avec le M23, de 2011 à 2013. Le Rwanda est donc à la manœuvre pendant une bonne éternité au Nord-Kivu. Ce sont ses hommes qui ont détruit les bornes-frontières afin de revendiquer la propriété de cette partie de la RDC. Ils ont encore tenté leurs basses œuvres sur le lac Kivu, le mercredi dernier. Mais, ils ont filé sans demander leur reste. KANDOLO M.