Grogne au MNS : Léon Engulu III dénonce une gestion autocratique

Jeudi 28 juillet 2016 - 11:36
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Deux semaines après la démission de François Muamba Tshishimbi au poste de coordonnateur du Mécanisme national de suivi (MNS), le coordonnateur intérimaire monte au créneau et dénonce une gestion« autocratique » de son prédécesseur. Il exige également que la justice se saisisse du dossier, étant donné que le dossier y relatif se trouve déjà sur la table du Procureur général de la République (PGR).

Le coordonnateur ad intérim du Mécanisme national de suivi (MNS), Léon Engulu III dénonce une gestion autocratique de son prédécesseur François Muamba Tshishimbi qui a démissionné depuis le 14 juillet, de son poste de coordonnateur du MNS. Au cours d’un point de presse tenu hier mercredi 27 juillet en son cabinet de travail, le coordonnateur a.i du MNS a accusé le coordonnateur démissionnaire de « dissimulation des derniers publics » et demande que ce dernier soit poursuivi par les instances judiciaires compétentes.

« Je tiens à informer l’opinion que le coordonnateur démissionnaire employait des membres de son parti ADR pour l’assister dans ses tâches et les rémunérait forfaitairement et de manière discrétionnaire sur les frais de fonctionnement envoyé par le Trésor public. Quant aux membres de la coordination, le coordonnateur et ses deux adjoints, leurs émoluments sont prévus au budget de l’Etat», a dénoncé Léon Engulu III d’un ton ferme.

II regrette que ceux qu’il considère comme « membres de l’ADR de François Muamba, coordonnateur démissionnaire, aient organisé un attroupement violent devant le siège du MNS, proférant des injures contre sa personne et saccageant les abords du siège du MNS. Les forcenés réclamaient le paiement de leurs salaires du mois en cours en accusant le coordonnateur intérimaire de leur en avoir refusé le paiement au motif qu’ils sont membres de l’Opposition.

« Le coordonnateur ayant dressé sa lettre de démission au président de la République sous l’autorité de qui il est placé le Mécanisme national de suivi, sa démission emporte avec elle celle des membres de son parti ADR qui constituaient son personnel d’appoint et qui étaient par ailleurs inconnu au budget de l’Etat en l’absence de l’acte de nomination », a déploré Léon Engulu III.

A ce titre, a-t-il poursuivi, dans l’hypothèse où le personnel appointé par le coordonnateur démissionnaire pense avoir des revendications sala- Males fondées, il lui incombe de porter ces revendications devant les services publics compétents, notamment l’inspection du travail, les tribunaux du travail, le ministère du budget et le ministère des Finances, bases légales à l’appui, qui apprécieront celles-ci conformément aux dispositions applicables en la matière.

L’ordonnance du 13 mai 2013 portant création, organisation et fonctionnement du MNS stipule en son article 8 que « le comité exécutif est composé d’un coordonnateur, deux coordonnateurs adjoints et des experts organisés en cellules thématiques ». Au terme de cette disposition, « le coordonnateur et les coordonnateurs adjoints du MNS sont nommés et, le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le président de la République».

Au sujet de la plainte déposée contre le coordonnateur démissionnaire sur la table du Procureur général de la République (PGR) depuis une année ou presque, Léon Engulu III dit ne pas s’ingérer dans la procédure.

Parmi les griefs portés contre François Muamba, Léon Engulu III cite la dissimulation des deniers publics qui, selon lui, est un délit. Le coordonnateur ai du MNS est d’avis que les services du PGR fait son travail et qu’au stade actuel, il ne peut deviner ce que font les services du PGR. « Nous devons retenir que la justice est fente mais elle va d’arrêt en arrêt. Nous devons donc laisser le temps â la justice de faire son travail en toute indépendance », a-t-il déclaré.

Par Olivier KOFORO