C’est la confusion générale à l’Udps. Le dernier communiqué de cette formation, signé par Etienne Tshisekedi, a servi de détonateur à la crise qui couvait depuis longtemps au sein du parti.
Remise en cause
Dans son communiqué daté du mardi 24 mai, Tshisekedi donne sa réplique à Edem Kodjo et accuse ce dernier d’être la source du blocage frappant le processus du Dialogue politique en Rdc. Le Facilitateur se trouve d’autant plus indexé que l’Udps lui reproche de ne toujours pas répondre aux préalables qu’elle a posés.
Approché par la presse pour donner son impression sur la réaction musclée de Tshisekedi, Bruno Mavungu, Secrétaire général du parti, remet en cause la paternité de son président national sur le communiqué qui secoue le microcosme politique congolais.
Mavungu ne s’arrête pas en si bon chemin.
Il va plus loin jusqu’à contester la légitimité de plusieurs démarches menées ces derniers temps au nom d’Etienne Tshisekedi.
C’est notamment le cas des contacts signalés entre les émissaires de l’Udps et les membres de la Dynamique de l’Opposition et du G7.
Bruno Mavungu jure que ces fameux contacts n’ont rien d’officiel. Il s’agit juste des contacts personnels et privés. Qui engagent des amis entre eux.
Même chose pour la conférence de presse animée par Bruno Tshibala, le Secrétaire général adjoint du parti, au cours de laquelle il annonçait le dépôt de la liste de l’Opposition ‘à Kodjo dans les heures qui suivaient. Cette conférence s’est tenue à l’insu du Secrétaire général qui renie à l’initiative l’onction de Tshisekedi.
Alerte
Du berger à la bergère, le cabinet du sphinx de Limete s’est levé pour charger Bruno Mavungu. Ce dernier est accusé de trahison. On lui reproche de contester les mesures du président national juste parce qu’il n’a pas été associé.
Ainsi, s’agissant des contacts, entrepris au niveau de la Dynamique de l’Opposition et du G7, un membre du cabinet Tshisekedi confirme le caractère officiel du mandat ayant permis aux émissaires de l’Udps d’opérer.
La crise est donc lancée et paraît grave. Au-delà de tout ce qu’on peut en dire, cette crise demeure révélatrice du malaise qui secoue l’Udps.
Cela fait déjà longtemps que plusieurs analystes fustigent la guerre des clans qui sévit à l’Udps. Et le plus dramatique dans cette situation, c’est que chacun des camps aux prises prétend tirer la légitimité de ses actions du président national.
Dans le feuilleton qui se vit à l’Udps, 3 clans se démarquent et se livrent une guerre fratricide sans merci. Il s’agit de la famille biologique de Tshisekedi, du cabinet de ce dernier et du Secrétariat général du parti.
Un clan arrache une décision le matin, un autre obtient une contre-décision à midi et le dernier à entrer en jeu réussit à tout faire annuler le soir. C’est à ce rythme qu’avance désormais la fille aînée de l’Opposition. La cote d’alerte est atteinte dès lors que cet antagonisme commence à éclater sur la place publique. Notamment à travers les médias.
Par LP