Horreur à Kinshasa : Des corps sans vie repêchés de la rivière N’Djili !

Mercredi 6 juillet 2016 - 11:10
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Le gouvernement appelé à diligenter une enquête sur cet événement tragique qui inquiète la population kinoise

Le syndrome de permanentes tueries du Kivu est en train d’élire domicile à Kinshasa. De fil en aiguille. En sus des victimes qui tombent quotidiennement sous les machettes et autres armes blanches utilisées par les Kuluna, la population riveraine installée le long de la rivière N’Djili s’est réveillée sous le choc le week-end dernier.

Plus de six corps flottants tirés des eaux de ce cours d’eau qui sépare la commune de Matete de celle de N’Djili et Masina, ont été étalés au sol sous le regard médise du public. Beaucoup parmi l’assistance ont eu du mal à retenir leurs larmes. C’est dans la commune de Kingabwa que s’est déroulée la dramatique scène.

Si l’assistance a été unanime à reconnaitre que les victimes ont été appréhendées tuées et jetées à l’eau en amont de la rivière N’Djili, la grande inconnue est celle de savoir qui en est l’auteur ?

A ce propos, la thèse de Kuluna a été écartée pour deux petits motifs : de un, les délinquants sociaux opèrent des tueries, généralement à la machette. De deux, la victime est souvent solitaire. Inquiétant en plus, a été le fait que les corps des victimes portaient des traces de violences.

Des yeux arrachés de leurs orbites, des visages tuméfiés des membres supérieurs ou inférieurs brisés etc… Tout cela a laissé penser à une œuvre des tueurs professionnels savamment orchestrée. La population estomaquée de la commune de Kingabwa a exploré toutes les pistes pour tenter d’identifier les auteurs du crime, mais en vain. La question posée est restée énigmatique.

L’enquête du gouvernement attendue

Le drame de Kingabwa préoccupe la population kinoise en particulier et le peuple congolais en général. Cette fois-ci au moins, la population espère et souhaite ardemment que le gouvernement fasse diligence pour rattraper et sanctionner les coupables.

D’autant plus qu’il en a les moyens. Qui peut ignorer qu’au lendemain de l’opération Likofi intervenue en 2013, la sécurité s’était installée dans la capitale quoique pour une courte durée ? Aujourd’hui, malheureusement, le non suivi de l’action gouvernementale a laissé rebondir le phénomène Kuluna dont la population kinoise ne cesse d’appeler à l’éradication par l’exécutif central.

Constamment relayé par Molière Télévision, la radio mondiale a emboité le pas hier mardi 5 juillet 2016 non sans mettre en exergue l’inquiétude du secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki-moon, qui dénonce en même temps la restriction de l’espace politique congolais avec sa cohorte des corolaires dont des arrestations et emprisonnements politiques. Sur ce dossier de Kingabwa, il serait malséant de la part de Kinshasa de faire fi aux appels répétés de la population.

Par G.O

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