Huit Mulongo : « Moïse Katumbi est une marque qui se vend et qui fait vendre »

Jeudi 14 avril 2016 - 15:38
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Pour le bureau de Moïse Katumbi à Kinshasa, les réalisations de ce dernier dans l’ex-Katanga, pris comme un champ d’expérimentation, sont la preuve de son leadership incontestable. Cette réaction fait suite aux critiques suscitées par la désignation de Moïse Katumbi comme candidat du G7 à la présidentielle 2016.

 

Face à la presse, lundi 12 avril à Kinshasa, le professeur Huit Mulongo Kalonda s’est appesanti sur trois critiques formulées à l’endroit de Moïse Katumbi Chapwe, après la désignation de ce dernier comme candidat du G7 à l’élection présidentielle voulue par la Constitution en novembre 2016. «De toute cette inflation verbale et discussive, nous retenons trois principales orientations critiques, à savoir c’est trop tôt. En a-t-il la capacité ? Et le dialogue ? », a-t-il indique.

 

Concernant la désignation de Moïse Katumbi, Huit Mulongo, membre de son Cabinet, précise qu’il s’agit d’une position souveraine d’une plateforme. « En démocratie, nul ne peut le lui reprocher. Le chairman qui en a pris acte, a promis d’y répondre. Cependant, sa plus grande préoccupation est que l’opposition n’aille pas aux élections d’une manière dispersée, en évitant tant que faire se peut le péché classique de la guerre des ego », a-t-il déclaré.

 

S’agissant de la capacité du candidat désigné, Huit Mulongu s’est exprimé en ces termes « Cette question a implicitement et, parfois explicitement, induit celle de sa formation. A ce propos, tout en nous interdisant de lever les voiles de sa vie privée nous constatons cependant que personne ne paraît connaître le niveau de formation actuelle de Moïse Katumbi. Et tout vrai intellectuel sait que la formation n‘est pas toujours ce qu’on croit. Et l’histoire politique du monde nous éduque à ce propos, en nous in formant que, souvent, même des non-bacheliers ont mieux conduit 1es affaires d’Etat que ceux qui sont bardés de titres universitaires... ».

 

EST-IL CAPABLE?

Pour ce qui est du leadership de Moïse Katumbi, son proche collaborateur présente un condensé d’œuvres qui valent à l’ex-gouverneur le respect et la considération aussi bien des Congolais que des Africains.

 

Huit Mulongu souligne, sur le plan économique, qu’à l’avènement de Katumbi à la tête du Katanga, le péage produisait 300 mille dollars américains par mois. A son départ, c’est plus d’un million USD. «Les grandes sociétés minières sortaient des bruts d’exportation. Il leur donna un moratoire de six mois pour construire des unités de transformation. A son départ, le Katanga est un champ d’usines de transformation appelées Mining avec des milliers d’emplois pour jeunes et moins jeunes », a-t-il fait remarquer.

 

Dans le domaine des infrastructures, la ville ne comptait qu’à peine, une quinzaine d’avenues en état acceptable, selon ce proche collaborateur de Katumbi. «A son départ, après la réhabilitation de toutes les avenues de la ville, le bitumage de principales artères d’anciennes communes. Les anciens villages sont devenus de nouvelles banlieues : Kilobelobe, Kalebuka, Karavia, Chamalale, Kinsevere, etc. Il fallait 8 à 9 heures pour faire Likasi-Kolwezi. Aujourd’hui, il faut 3 heures... », a-t-il indiqué.

Dans la foulée, Huit Mulongo présente la réhabilitation des aéroports de la Luano, de Kalemie, la Construction des bâtiments pour UNIKOL, UNILU, UNIM, la réhabilitation du stade de la Kenya débaptisé Kibassa Maliba, du stade de Kolwezi, la construction du stade Mazembe, etc.

 

Au chapitre social, outre la réhabilitation des hôpitaux, la ville de Lubumbashi connait aujourd’hui la stabilisation dans la desserte du courant électrique, plusieurs cités sont électrifiées.

 

Au sujet du dialogue politique, Huit Mulongo présente la position constante de Moïse Katumbi de la manière suivante : « Si dialogue, c’est étudier les modalités pratiques de l’organisation des élections dans le respect des prescrits de la Constitution, une simple consultation tripartite entre les principaux acteurs suffit : Majorité, Opposition et Société civile. Mais il ne peut s’agir d’une ruse visant un quelconque dépassement du délai constitutionnel ».

 

Pitshou MULUMBA in Le Potentiel N° 6706 du jeudi 14 avril 2016