Implantation du comité politique de l’Unafec

Lundi 11 janvier 2016 - 05:47
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Marcel Ilunga Leu investi président national

La matinée politique de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo (UNAFEC) du samedi 09 janvier 2015 a vécu. Il s’est agi de l’implantation du Comité politique du parti, conformément au conclave tenu à Lubumbashi au mois de septembre 2015. De ce conclave, le député national élu du haut Lomami, Marcel Ilunga Leu a pris officiellement la direction du parti. Il a été investi du pouvoir par tous les membres du comité politique sous la conduite de leur Secrétaire général Modeste Omba Sakatolo.

Il faut dire que la salle a refusé du monde venu des quatre coins de la Ville province de Kinshasa, avec ses quatre districts. Accompagné de la musique qui a tenu en haleine la grande salle, le Secrétaire général du parti, peu avant d’introniser le nouveau président du parti, a affirmé l’attachement de l’UNAFEC à la Majorité présidentielle. « Kabila nous a tout donné, les ministres, les Adg, etc. C’est à nous de lui rendre la fidélité, la loyauté à son action politique », a lâché Modeste Omba Sakatolo, sous l’œil vigilant de la représentante des partis politiques au sein de la Majorité présidentielle, à savoir Mme Kikungu Wilfrid. Cette dernière a félicité le courage et la bravoure de l’Unafec de se débarrasser de troubles faites au sein de leur parti aussi d’affirmer leur appartenance toujours à la famille politique du Chef de l’Etat. Cet attachement en vaut la peine puisque l’Unafec a le ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage sous la conduite de leur 2ième vice-président Emile Christophe Mota Dongo. Aussi la nomination de deux commissaires adjoints en charge des finances dans la province de Tanganyika et dans le Haut Katanga, respectivement Ali Bin Omari Simukindje et Kasongo Kibale sont à épingler. Cette marque de confiance, souligne le docteur Modeste Omba, à l’égard de l’Unafec par le Président de la République Joseph Kabila Kabange, mérite le soutien de tout le comité politique du parti et de tous les membres de l’Unafec disséminés sur l’ensemble du territoire étant donné que le parti est toujours représenté dans les différents gouvernements de la République. « L’Unafec n’est pas un parti de l’opposition. Elle va s’opposer à quoi et à qui ? », s’est interrogé Omba Sakatolo. D’ajouter que pour l’Unafec, Kabila est le meilleur président que tous les membres vont accompagner jusqu’à la tenue du dialogue, a-t-il précisé.

De l’investiture du président

Le point culminant de la matinée politique de l’Unafec était l’investiture du nouveau président national, Marcel Ilunga Leu qui a pris officiellement les fonctions avec tout son comité. La symbolique de cette investiture consistait à lui remettre officiellement le drapeau de l’Unafec, signe de la défense du parti ; l’écharpe du parti portée à son cou, qui symbolise l’union du parti, une œuvre d’art d’éléphant ( la force tranquille du parti) qui symbolise le poids du parti qui repose sur ses épaules, qui doit faire face aux divergences et contradictions démocratiques au sein de son parti ; le Statut, le Règlement d’Ordre intérieur et le projet de société du parti, instrument par excellence qui régissent le parti Unafec. Cette dernière n’est pas une affaire de famille, ni d’un clan, scandent les militants.

Après ce moment d’investiture, Marcel Ilunga Leu entend poursuivre deux objectifs durant son mandat, notamment l’affirmation de l’Unafec comme parti national et non provincial ni tribal sur l’ensemble du territoire national ; puis défendre le projet de société du parti.

S’agissant du dialogue, l’Unafec entend se lancer sur la voie de convaincre les antis-dialogue de saisir l’occasion de se trouver autour d’une même table pour discuter, réfléchir et trouver les voies et moyens pour la tenue des élections apaisées, crédibles et transparentes. Somme toute, le nouveau comité compte barrer la route à ceux qui promettent le chaos au pays et sur leur chemin, ils trouveront les militants et militantes de l’Unafec, menace-t-il. Le dialogue, indique le président national est nécessaire du fait de multiples contraintes liées à l’organisation de l’élection, telles l’enrôlement de nouveaux majeurs, le toilettage du fichier électoral après audit international. A ces contraintes s’ajoute une autre donne que nombreux semblent oublier et ignorer, « La configuration actuelle de la République Démocratique du Congo avec 26 provinces appelle à un nouveau fichier électoral du fait que ceux qui se sont enrôlés dans les anciennes provinces qui n’existent plus, implique l’inexistence et la caducité des cartes d’électeur. D’où, une nouvelle carte d’électeur conformément aux nouvelles provinces. C’est le cas du Katanga, la province Orientale, le Bandundu, le Kasaï-Occidental », a-t-il fait savoir, avant de marteler que les Congolais ne peuvent plus aller aux élections avec les anciennes cartes des provinces qui n’existent plus.

De ce point de vue, ni le délai constitutionnel clamé par les uns, ni le mandat du président péroré par les autres nécessitent une discussion franche au regard de la nouvelle cartographie et répartition administrative de la République Démocratique du Congo.

Enfin, le Comité politique de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo est composé de 7 vice-présidents, d’un secrétaire général et de son adjoint, puis de 12 secrétaires adjoints nationaux. La parité en son sein a été respectée du fait de la présence de 5 femmes au sein du comité politique du parti.

A cette matinée politique, quelques délégations des partis politiques ont rehaussé de leur présence, tels l’ARC et UDCO qui ont affirmé également leur appartenance à la majorité présidentielle.

Pius Romain Rolland