Incidents graves hier à l’INBTP

Mardi 17 novembre 2015 - 10:53

Pneus brulés, véhicules incendiés, voie publique barricadée, jets de pierre dans tous les sens, lancement des gaz lacrymogènes :  tel est le tableau qui a régné, hier lundi 16 novembre 2015 dans la matinée, aux environs de l’Institut National des Bâtiments et Travaux Publics à Ngaliema (INBTP/ Ngaliema). Et pour cause ! Des centaines d’étudiants de cette institution sont sorties du site universitaire pour protester contre la majoration des frais académiques augmentés de 150 USD (350 à 500 USD)!

Outre cette principale raison, Le Phare a appris que ces apprenants ont manifesté leur colère à cause d’un délogement jugé illégal. Ainsi, pour exprimer leur mécontentement, ils ont brûlé des pneus, dressé des barricades sur la voie publique, au point de perturber la circulation sur les avenues des Ecuries, de la Montagne et du Tourisme, dans la commune de Ngaliema.

A en croire le coordonnateur des étudiants de l’INBTP, tout a commencé la veille, vers 22 heures, lorsque ses condisciples logés aux homes se sont vus délogés «de façon inhumaine ». Mécontent de cette situation, les murmures ont commencé la nuit, pour éclater au levée du soleil par des manifestations.

            Appelé à rétablir l’ordre sur la voie publique, des éléments de la police nationale sont intervenus avec des grenades lacrymogène afin de disperser les manifestants.

            Bilan : quelques étudiants blessés. A en croire certains étudiants, des policiers les ont poursuivis jusque dans le site universitaire, arrachant même certains biens privés tels que téléphones, argent, montres etc.

            Notons aussi qu’une journaliste, Francine Rebecca Bitshi de la RTVS1, a été agressée physiquement durant les échauffourées entre les éléments de la police et les étudiants. Surprise en train de prendre les images des événements avant l’arrivée de la police, elle a été sauvagement molestée par les étudiants de l’INBTP, blessée et conduite à la clinique Ngaliema où elle est internée.

            Pour sa part, le professeur Kalala Bangabanga, un des membres du comité de gestion, a rejeté les allégations des étudiants et les a qualifiées d’inexactes. A l’en croire, cette décision de majorer les frais provient des autorités du secteur et ne concerne pas seulement l’INBTP. « Je pense que la majoration des frais se fait en tenant compte des autres institutions d’enseignement supérieur… » a-t-il martelé.

            Il convient de souligner que le calme était revenu sur les lieux déjà vers midi.

Tshieke Bukasa