RDC-CNSS : Agnès Mwad victime d'une campagne de diabolisation à cause de sa réussite (Tribune)

Lundi 2 septembre 2019 - 13:26
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Depuis un certain temps, Agnès Mwad Katang, directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS ex- INSS), fait l'objet d'une campagne de diabolisation dans les réseaux sociaux à cause de sa réussite.

Contrairement à ce qui se raconte, Agnès Mwad est une compétence et une valeur dont la République doit être fière pour avoir su maintenir à flots le bateau INSS puis CNSS ; au milieu des tumultes. 

D’ailleurs, il convient de le rappeler que la CNSS est la seule entreprise du portefeuille à avoir gardé la dragée haute là où toutes les autres entreprises de l'Etat ont fait naufrage : grève par-ci, remous sociaux par-là et revendications sociales ailleurs.
La CNSS a été mise à l'abri de tout cela grâce à la dextérité et au sens managérial très élevé d'une femme qui a initié la révolution spectaculaire du secteur de sécurité sociale congolais.
Ce succès fait baver tous ceux qui auraient voulu être placés aux commandes de la CNSS. Ils en meurent d'envie. 

C'est sans doute pour cette raison qu'ils imaginent tous les coups de l'enfer pour descendre Agnès Mwad de son piédestal.
Pour tout couronner, ils viennent d'exhumer, avec l'avènement du nouveau gouvernement, le dossier réhabilitation du bâtiment administratif de la CNSS, avec des chiffres sortis de leur imagination, allant jusqu'à insinuer une magouille. Alors que les faits parlent d'eux-mêmes. Un petit tour au siège administratif de la CNSS permet de mesurer la taille des ambitions que nourrit Agnès Mwad, l'éminence grise de la CNSS. 

Ce n'est pas seulement l'extérieur qui a été refait, mais l'intérieur et l'équipement en mobiliers de différents bureaux.
Les pourfendeurs de Mme le directeur général de la CNSS poussent leur imagination cynique à son extrême allant jusqu'à l'opposer à la partie syndicale et à ses collaborateurs.
Là-dessus, l'argument sort de la route, car on voit mal un syndicat, défenseur des droits des travailleurs se laisser inféodé par le patronat, quelle que soit la poigne que celui-ci mettrait pour acheter les délégués.

A notre connaissance, le cas CNSS fait école. Tout n'est certainement pas rose mais Mme Mwad aurait toutes les peines du monde à étouffer les revendications sociales pour des agents et cadres brimés comme on veut le faire croire.
Ce combat d'arrière-garde est mené par ceux qui lorgnent depuis toujours vers cette entreprise qui a su se maintenir grâce à une femme aux compétences éprouvées.

A notre avis, le chef de l'État et le nouveau Premier ministre ont intérêt à garder encore Agnès Mwad à la tête de la CNSS. La raison est bien simple : elle vient d'initier une réforme qui fait date dans les annales de la sécurité sociale congolaise.
La faire partir de là avant d'asseoir, non de faire aboutir cette trouvaille serait contre-productif alors que la CNSS est promise à un bel avenir au bout du processus de cette réforme révolutionnaire.
Celui qu'on placerait à la tête de la CNSS en remplacement de Mme Mwad, choisi sur base des considérations politiques, risque de tordre l'élan de réforme qui se met déjà en place.

CP