La France finance un projet dénommé "Vainqueurs d'Ebola" qui a pour objectif de prendre en charge les survivants de cette épidémie meurtrière qui écume les régions de l'Est en RDC notamment le Nord-Kivu, épicentre de la maladie et la province de l'Ituri.
D'après un communiqué de l'ambassade de France parvenu à 7SUR7.CD mercredi, ce programme a été lancé le lundi 23 septembre dernier à l'Hotel du Fleuve de Kinshasa, sous la présidence du secrétariat technique du Comité multisectoriel de la riposte à la maladie à virus Ebola, des délégués du ministère de la santé, de l'Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) et de l'envoyé spécial Ebola pour la France, le professeur Yves Lévy.
Sa mise en place été rendue possible grâce à "la collaboration fructueuse du Professeur Lévy avec le Professeur Muyembe, directeur général de l'INRB et coordonnateur national de la riposte Ebola". Son idéal fondamental est d'endiguer complètement le virus de l’organisme après guérison.
"Ce programme de prise en charge est donc fondamental pour traiter les survivants, pour comprendre et définir des stratégies de traitement de ces séquelles et pour proposer des solutions pour éradiquer le virus de l’organisme après guérison, afin d’éviter des cas de contaminations secondaires", lit-on dans ce communiqué.
La France justifie la quintessence de ce projet par le fait que parmi les quelques 3000 cas confirmés des guéris d'Ebola, près de 950 doivent être pris en charge. Ils présentent dans leur grande majorité des séquelles à la fois psychologiques (anxiété, dépression) et médicales (douleurs musculosqelletiques, perte de l'audition, diminution de la vision voire cécité, etc.).
Outre ces séquelles, précise la même source, il a été constaté que le virus peut persister dans l'organisme une fois guéri comme dans le sperme, le lait maternel et cela jusqu'à 500 jours après la guérison.
En outre, "Les Vainqueurs d'Ebola" s'inscrit dans la stratégie française de réponse à l'épidémie d'Ebola, qui vise à aller au-delà de la réponse directe à l'épidémie en cours, par le renforcement du système de santé de la RDC et le développement d'outils de prévention des épidémies sur le long terme.
À noter que l'envoyé spécial de la France pour l'épidémie Ebola, séjourne en RDC depuis le 22 septembre dernier dans le cadre de sa deuxième mission sur le sol congolais qui va se clôturer le 26 septembre.
Yves Levy est à la tête d'une forte délégation française des principaux acteurs impliqués dans la réponse française à l'épidémie à virus Ebola, à savoir, le Centre de crise et de soutien du ministère français des Affaires étrangères (CDCS), l'Agence française de développement (AFD), l'Expertise France et l'INSERM.
Merveil Molo