Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, qui séjourne à Beni depuis jeudi 21 novembre 2019, s'est entretenu avec la presse dans la soirée après une réunion de sécurité avec notamment les autorités de base de cette ville où les tueries des civils se répètent ces dernières semaines.
Le chef l'exécutif provincial a levé l'équivoque sur les demandes de plusieurs couches sociales sur "le départ de la MONUSCO", soupçonnée de collaborer avec les rebelles ADF.
"La MONUSCO, a son travail à faire chez nous. Elle a été appelée par notre gouvernement. Vous avez suivi le discours du président de la République, qui a dit que le pays a besoin d'une MONUSCO compétitive qui pourra aider le gouvernement. Je vous rassure que cette question sera d'ailleurs au centre des échanges que j'aurai avec la MONUSCO et l'armée", a indiqué le gouverneur Carly Nzanzu Kasivita.
Il a ajouté que la bonne solution à la diplomatie n'est pas la violence, mais plutôt le dialogue.
"En diplomatie on ne trouve pas solution en jetant des pierres sur quelqu'un. Nous allons engager des dialogues avec la MONUSCO, même avec l'armée et avec d'autres couches", a-t-il renchéri.
L'autorité provinciale a appelé la population à la vigilance pour arriver à vaincre les rebelles de l'ADF. Il a préconisé l'identification de tous les visiteurs auprès des chefs de base pour éviter l'infiltration des bandits dans la ville.
Il a cependant exhorté les habitants de Beni, à pouvoir mettre en place "des systèmes d'alerte pour que l'ennemi ne s'improvise pas dans les agglomérations sans que les gens ne soient informés".