RDC : 14.000 militaires et 1.050 membres d'unités de police constituées, voici les détails du mandat de la MONUSCO prorogé d'un an

Vendredi 20 décembre 2019 - 08:00
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Le mandat de la Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo, (MONUSCO), a été renouvelé d'une année le jeudi 19 décembre 2019.

Cette prorogation du mandat de la Mission onusienne en RDC a été adoptée par le Conseil de Sécurité à l’unanimité par ses 15 membres.

Cependant, la MONUSCO doit maintenir un effectif maximum de 14.000 militaires, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers et 1.050 membres d’unités de police constituées. 

En outre, le Conseil de Sécurité a approuvé le déploiement, à titre temporaire, de 360 membres supplémentaires d’unités de police constituées, « à condition qu’ils soient déployés en remplacement du personnel militaire », comme le propose le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans son rapport.

Selon le site onusien qui donne ces détails, le Conseil a invité le secrétariat des Nations-Unies à envisager la réduction des effectifs militaires et la zone d’opérations de la MONUSCO, « compte tenu de l’évolution positive de la situation sur le terrain », en particulier dans les régions où les groupes armés ne représentent plus véritablement une menace.

S'agissant des priorités du mandant renouvelé de la MONUSCO, elles sont entre autres :

- Assurer la protection des civils, qui doit être la priorité lorsqu’il s’agit de décider de l’usage des capacités et ressources disponibles ;

- Appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’État en RDC ainsi que les principales réformes de la gouvernance et de la sécurité.

La MONUSCO est également appelée à collaborer avec le Bureau de l’Envoyé spécial de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, dans le but de rechercher des solutions politiques pour mettre fin aux flux transfrontaliers de combattants armés, d’armes et de minerais provenant de zones de conflit, qui menacent la paix et la stabilité en RDC.

Par ailleurs, la MONUSCO, dont le mandat vient d'être renouvelé, est priée de veiller à ce que l'appui fourni aux opérations menées par les forces de sécurité de la RDC, notamment sous la forme de rations ou de carburant, ne le soit « que dans le cadre d’opérations conjointes, planifiées et exécutés en commun ». 

"Cet appui doit faire l’objet d’un contrôle et d’un examen minutieux et soit strictement conforme à la politique de diligence voulue en matière de droits de l’homme de l’ONU, faute de quoi cet appui sera suspendu", a prévenu le Conseil de Sécurité.

Le mandat de la mission onusienne a été renouvelé au moment où des voix se sont élevées au sein de la population pour exiger le départ de cette dernière de la République Démocratique du Congo.

Les protestataires accusent la MONUSCO d'inaction et de passivité vis-à-vis des massacres des civils perpétrés par les groupes armés en général, et les combattants de l'ADF en particulier, dans la partie Est de la RDC.

Jephté Kitsita