Au moins 7 personnes ont été tuées au cours d'une incursion rebelle dans la localité de Kinyandonyi, en groupement Bukoma, chefferie de Bwisha dans le Rutshuru (Nord-Kivu). Le drame remonte dans la nuit du mardi à ce mercredi 15 janvier.
La société civile du territoire de Rutshuru informe qu'il s'agit des rebelles rwandais de la faction FDLR/RUD actifs dans la région, qui sont auteurs de ce massacre.
Jean-Claude Bambanze indique qu'au cours de l'attaque, l'ennemi a également incendié 3 maisons et blessé d'autres civils dont un grave. D'autres sources indépendantes sur place parlent même de 10 civils qui auraient perdu la vie pendant l'assaut.
Le président de la société civile se plaint de la situation et redoute qu'elle ne dégénère si la question sécuritaire dans cette partie n'est pas mise sur la table par les autorités. Il plaide d'ailleurs pour une intervention urgente.
"Si le gouvernement ne fait rien, Rutshuru va devenir comme Beni", craint-il.
A ce sujet, les forces vives dénoncent le silence des autorités congolaises face au pourrissement de la situation dans ce territoire. Jean-Claude Bambanze cite les kidnappings à répétition, les tueries quotidiennes, des vols à main armée et d'autres formes d'insécurité, que vivent les habitants sur place.
Il sied de rappeler que 6 présumés kidnappeurs ont été tués à Bukoma par des jeunes de Rutshuru qui se sont dit en avoir marre avec l'insécurité. Ceux-ci ont dû récupérer une arme et 2 chargeurs des mains de ces malfrats qu'ils ont neutralisés, pour, disent-ils, une autoprise en charge face à l'incapacité de l'État à les sécuriser.
Muhindo Kisatiro, à Butembo