Après la tuerie d'une soixantaine de personnes par les combattants ADF dans deux groupements du territoire de Beni à savoir Batangi-Mbau et Bambuba-Kisiki à l'intervalle de trois jours la semaine en cours, soit du mardi soir à ce vendredi, des réactions fusent de partout.
Pour la société civile de Bambuba-Kisiki, groupement ayant connu multiples attaques des ADF, l'armée doit vite revoir sa stratégie dans l'urgence pour stopper la nouvelle manœuvre de l'ennemi.
"Conquérir les bastions ne signifie pas neutraliser l'ennemi, on ne doit pas célébrer la victoire avant la fin de la bataille, pendant que l'ennemi fait de navette par-ci par-là. Nous civils et forces armées, le temps de la célébration n'est pas encore arrivé, combattons jusqu'à la dernière heure de la fin de l'ennemi", a déclaré à 7SUR7.CD Bravo Muhindo Vukulu président des forces vives de Bambuba-Kisiki ce vendredi 31 janvier 2020.
Il invite cependant l'armée à multiplier les offensives dans la partie Ouest où l'ennemi se serait caché après être neutralisé à l'Est par les éléments FARDC.
Il sied de noter qu'une soixantaine de civils ont été abattus par les rebelles ADF la semaine en cours dont 48 dans les villages environnants Mamove la nuit de mardi à mercredi, d'autres à Mantumbi village situé à environ 18 kilomètres de Mbau-Centre, route nationale numéro 4 jeudi dernier en plein jour.
Il a eu aussi plusieurs blessés et des biens de la population emportés et d'autres incendiés.
Cependant, un mouvement de déplacement des civils s'observe dans les régions attaquées où des localités se vident de leurs habitants.
Bantou Kapanza Son, à Beni