Le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a déploré le fait que certains magistrats en charge des dossiers relatifs aux enquêtes judiciaires sur le programme de 100 jours soient l’objet de menaces et des manipulations.
Félix Tshisekedi l'a fait savoir aux membres du gouvernement lors de la 23ème réunion du conseil des ministres qui s'est tenue le 28 février 2020 à la Cité de l'Union Africaine à Kinshasa.
En outre, le président de la République a signifié au conseil des ministres qu'il a été relevé que certaines personnes interpelées sont victimes de mauvais traitement dans l’unique but d’extorquer des aveux.
Le président Tshisekedi a insisté sur le fait que les enquêtes judiciaires doivent se dérouler dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République.
Pour le chef de l’Etat, rapporte le porte-parole du gouvernement Jolino Makelele, il faut laisser les magistrats faire leur travail en toute indépendance, sans injonction et en veillant à ce que le principe de présomption d’innocence et le respect de droit de la défense soient garantis.
Pour rappel, plusieurs responsables des entreprises impliquées dans les travaux de 100 jours en général, et de construction des sauts-de-mouton en particulier, font l'objet des enquêtes judiciaires sur l'utilisation des fonds alloués quant à ce.
Après le directeur général de SAFRICAS, David Blattner, et celui de SOMIBO Congo et Husmal, Samih Jammal, le DG de l’Office des Routes, Herman Mutima Sakrini, a été aussi interpellé selon des sources judiciaires.
À noter que le directeur général du Fonds pour la Promotion de l'Industrie, (FPI), Patrice Kitebi, a aussi été auditionné au parquet général près de la cour d’appel de Kinshasa/ Matete.
Jephté Kitsita