Le Bureau de Consultation Gratuite (BCG) du Barreau du Kasaï-Central, a, dans son rapport rendu public le 26 mars dernier sur les crimes "graves et odieux" commis dans la commune de Nganza il y a trois ans, recommandé à l'auditorat supérieur militaire "d'interroger et d'arrêter tous les suspects impliqués dans ce dossier et d'assurer la meilleure mise en état du dossier et la bonne conservation des preuves".
Au gouvernement Congolais, le BCG recommande notamment la création d'un fonds national d'indemnisation des victimes de crime graves commis dans le Kasaï et de doter la justice militaire des moyens conséquents pour rendre efficace son fonctionnement.
En outre, le bureau apprécie les efforts déployés par la justice militaire en ce qui concerne la phase des enquêtes judiciaires et rappelle que cette juridiction est confrontée à beaucoup de difficultés entre autres ;
- L'influence négative du commandement militaire qui constitue un véritable frein à la bonne administration de la justice ;
- Le manque d'une expertise médico légale et scientifique avérée pouvant faciliter les opérations d'exhumation ;
- Les mauvaises conditions de conservation de preuves".
Dans le bref aperçu des faits, le BCG rappelle qu'il ressort des "sources dignes de foi que 2 incidents particulièrement sérieux se sont déroulés les 14-15 et les 28-30 mars 2017 dans la commune de Nganza, dont la responsabilité incombe aux forces de défense et de sécurité".
Du 14 au 15 mars 2017, les FARDC ont ouvert le feu et fait usage de lance roquette contre les miliciens Kamuina Nsapu pendant leur someil. Les militaires ont ensuite achevé les enfants parfois à l'arme blanche, ajoute ce bureau.
Alain Saveur Makoba, à Kananga