Contacté le jeudi 11 juin 2020 par la rédaction de 7SUR7.CD au sujet du déroulement du procès 100 jours qui s'est tenu à Makala, Me Arlette Odia membre du conseil de Samih Jammal a déclaré que ce procès a révélé beaucoup de réalités malheureuses qui sévissent en République Démocratique du Congo.
"Le procès dans son ensemble a été révélateur de beaucoup de réalités congolaises malheureuses. Il sied de noter que le non-respect de la procédure de passation des marchés publics au préjudice de l'Etat et des souscripteurs ainsi que la légèreté dans le traitement des dossiers judiciaires par différents intervenants avant la saisine du tribunal auront été à l'origine de cette instance", a indiqué cette avocate.
C'est dans ce cadre que Me Arlette Odia estime qu'il est nécessaire de procéder à une remise en cause et à niveau général ainsi que l'engagement de tous, à mener une lutte acharnée contre les anti-valeurs en RDC.
Par ailleurs, Me Arlette Odia dit faire confiance en la justice congolaise en ce qui concerne l'issue de ce procès.
"L'influence politique ne se fait pas du tout sentir, plutôt celle des réseaux sociaux grâce à la pression populaire qui suscite une crainte quant à l'issue du procès. Il revient donc aux juges, en qui nous avons pleinement confiance, de se mettre au-dessus de la mêlée afin de rendre à la République une justice à la fois équitable et exemplaire", a-t-elle ajouté.
Le Président de la République a déjà donné de l'impulsion pour l'instauration d'un État de droit, poursuit Me Odia, il est un impératif pour tout congolais, à quelque degré de responsabilité que ce soit, de s'endetter moralement et d'emboiter les pas pour un Congo où il fait beau vivre.
Pour rappel, le juge président a, au terme des plaidoiries, déclaré que le tribunal est suffisamment éclairé au sujet du dossier 100 jours. Il a, dans la foulée, annoncé que le jugement final sera rendu le 20 juin prochain.
Jephté Kitsita