Déclaration de Ilunkamba sur Tunda : "Le 1er ministre lui-même nous avait dit qu'il n'y aura pas de communication. Nous étions surpris", affirme un ministre de CACH

Lundi 29 juin 2020 - 19:02
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Les ministres de la coalition Cap pour le Changement (CACH) ont été reçus ce lundi 29 juin 2020 par le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba à la primature dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

La déclaration du premier ministre relative à l'arrestation du vice-premier ministre de la justice Célestin Tunda Ya Kasende était au menu des échanges entre le chef du gouvernement et lesdits ministres.

À la fin des entretiens, un des ministres de CACH qui a pris part à cette rencontre a indiqué à la presse qu'ils ont été surpris de découvrir la déclaration de Sylvestre Ilunga Ilunkamba.

"Les ministres n'ont pas exprimé tout ce qui est dit dans le communiqué et par conséquent, ça ne devrait pas les engager d'autant plus que le premier ministre lui-même nous avait dit qu'il n'y aura pas de communication. Nous étions surpris", a lâché ce membre du gouvernement.

Pour rappel, la déclaration du premier ministre, signée par son directeur de communication et porte-parole, a suscité une vague des réactions, en majorité négatives, au sein de la classe sociopolitique congolaise.

Selon certains soutiens et collaborateurs du chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a, par sa déclaration, manqué du respect à l'institution président de la République.

Le haut représentant du chef de l'État, Kitenge Yesu, a pour sa part dénoncé une déclaration irrespectueuse, mensongère. Il a également dénoté l'absence de la conscience publique.

"Le communiqué du premier ministre est d'un style boiteux, tortueux, contradictoire, hors contexte, irrespectueux, mensonger, d'une insolence poltronne, dénote l'absence de conscience publique. Il semble marcher sur la tête. Celui qui t'insulte, n'insulte que l'idée qu'il a de toi, c'est-à-dire lui-même", avait-il écrit dimanche dernier via Twitter.

Dans sa déclaration, le premier ministre avait notamment demandé au chef de l'État de faire respecter le secret des délibérations du conseil des ministres et de saisir le Conseil Supérieur de la Magistrature pour l'ouverture d'une action disciplinaire contre les magistrats qui ont arrêté le ministre de la Justice.

Jephté Kitsita