La conférence des présidents du Front Commun pour le Congo (FCC) a, à travers un communiqué parvenu ce mardi 25 août 2020 à 7SUR7.CD, condamné l'anarchie qui a élu domicile au poste frontalier de Kasumbalesa dans le Haut-Katanga où un groupe de militants du parti présidentiel opère dans la zone neutre dite "Bilanga" en percevant notamment des taxes douanières.
Tout en dénonçant notamment les actes de violences perpétrés dans cette partie du pays, la plate-forme politique dont l'autorité morale est Joseph Kabila s'alarme du fait que leur mode opératoire occasionne la fraude douanière et la contrebande préjudiciable à l'État.
"Le FCC condamne les violences verbales, physiques ainsi que les autres actes d'incivilité perpétrés dans cette zone stratégique par ces militants qui, comme assurés de l'impunité, entretiennent au vu et su de tout le monde de façon éhontée, un réseau de fraude douanière et de corruption préjudiciable à l'État", déplore la conférence des présidents du FCC.
De ce fait, ce regroupement politique appelle les autorités tant nationales que provinciales ainsi que les responsables de l'UDPS à prendre les mesures drastiques pour mettre fin à cette situation et demande à tous les partis politiques à encadrer leurs militants.
Depuis quelques mois, la situation est tendue à la frontière de Kasambalesa où le gouvernement provincial du Haut-Katanga accuse les militants de l'UDPS de la base Bilanga avec en tête un certain Isaac Tshiswaka, de se substituer aux services de l'État.
De leur côté, la hiérarchie du parti présidentiel par l'entremise du secrétaire général Augustin Kabuya n'a pas reconnu Isaac Tshiswaka comme responsable de l'UDPS à Kasumbalesa.
Cette prise de position a suscité la colère des militants de la base Bilanga qui ont manifesté lundi dernier pour exiger la démission d'Augustin Kabuya.
Merveil Molo