Nord-Kivu : 2 militaires aux arrêts pour avoir fusillé un civil près de Butembo

Samedi 5 septembre 2020 - 20:42
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7SUR7.CD

2 militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été arrêtés ce samedi 5 septembre 2020, dans la localité de Musimba située dans le sud-est de la ville commerciale de Butembo, en territoire de Lubero (Nord-Kivu). Ils sont accusés d’avoir fusillé un civil d’environ 30 ans.

Le vice-président du noyau de paix et développement dans la région, Alexis Wasekayo, explique à 7SUR7.CD que cet incident (fusillade, Ndlr) est la retombée d’un conflit de limites parcellaires entre deux familles de Mongali, un village se trouvant dans ladite localité. 

Il affirme que la partie plaignante a dû faire recours aux militaires pour notamment arrêter les deux jeunes garçons supposés spoliateurs de lopin de terre. C’est là que, d’après lui, la situation a dégénéré au point de pousser les militaires (déjà aux arrêts, Ndlr) à recourir aux tirs de coups de feu, blessant ainsi l’un des civils. 

Entre-temps, la coordination de la nouvelle société civile de Musimba indique que les bourreaux sont déjà transférés à l’auditorat militaire de garnison de Butembo-Beni. Ce, pour instruction de leur dossier. Elle précise également que le civil fusillé n’a pas succombé de ses blessures.  

« Le jeune blessé par balles est âgé d’environ de 30 ans. Nous pensons qu’il va recouvrer sa santé puisqu’elle ne pas trop critique. Les deux militaires sont maintenant entre les mains de la justice notamment l’auditorat militaire de garnison de Butembo-Beni. Même la femme (plaignante, Ndlr) qui a appelé ces militaires est arrêtée parce qu’il s’agissait d’un fait purement civil et pour un fait civil, on ne peut pas faire appel aux militaires. Si nous avons un conflit entre voisins, il est mieux d’appeler la Police et non l’armée », a déclaré Justin Sikahembula, coordonnateur de ladite structure citoyenne.  

Il sied de noter que la situation est restée tendue dans la localité de Musimba après les coups de feu crépités par les militaires arrêtés. En conséquence, les activités socioéconomiques sont restées paralysées toute la journée de ce samedi. 

Joël Kaseso, à Butembo