Human Rights Watch (HRW) a appelé l'Union Européenne, dans un communiqué publié ce vendredi 04 décembre 2020, à renouveler les sanctions contre des responsables Congolais pour violations des droits humains.
L'ONG de défense des droits de l'homme invite les États membres de l'UE de se tenir aux côtés des victimes et exiger que justice soit rendue.
"L’UE doit décider dans les jours qui viennent de proroger ou non ces sanctions, gel d’avoirs financiers et interdiction de visa, prises contre lui et 10 autres dignitaires de la République démocratique du Congo, tous responsables d’une violente répression et d’autres graves violations des droits humains. Ces sanctions devraient être reconduites", renseigne le communiqué.
Malgré des signes encourageants lors de l'arrivée du président de la République Félix Tshisekedi, HRW s'inquiète que certains des individus sanctionnés par l’UE, comme Kampete, continuent d’être influents, même s’ils n’occupent plus de poste officiel.
"Leur impunité démontre qu’en dépit d’un changement au sommet, les responsables qui n’ont pas été amenés à rendre des comptes pour de graves exactions peuvent continuer sans être inquiétés. D’autres ont même désormais été promus à des postes plus élevés", peut-on lire.
Pour HRW, l’UE devrait rappeler à Tshisekedi que, malgré le temps qui passe, le monde n’oubliera pas les crimes commis par des responsables de haut rang.
Les sanctions de l’UE ont été imposées pour la première fois en décembre 2016 contre des individus qui avaient joué un rôle clé dans la répression politique.
D’autres noms ont été ajoutés en 2017 à ces listes de personnalités sanctionnées.
En 2019, le conseil européen avait levé les sanctions à l'encontre de 2 des 14 personnalités proches de l'ancien président Joseph Kabila : Il s'agit de l'ancien porte-parole du gouvernement Lambert Mende et de l'ex-responsable de la sécurité intérieure au sein de l'ANR Roger Kibelisa.
Ange Makadi Ngoy