Tueries dans l'Est : L'ECC dénonce le silence des institutions nationales et des acteurs politiques 

Mardi 5 janvier 2021 - 00:00
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7SUR7

À travers un communiqué parvenu à la rédaction de 7SUR7.CD lundi 04 janvier 2021, à l'occasion de la commémoration de la journée des Martyrs de l'indépendance, l'Église du Christ au Congo (ECC) dénonce le silence notamment des institutions de la République, de la Communauté internationale, des acteurs sociopolitiques du pays sur les massacres perpétrés dans la partie Est de la République démocratique du Congo. 

Cette confession religieuse qualifie ces tueries de "génocide" et rappelle à ses auteurs le caractère sacré de la vie humaine.   

"De ce qui précède, l'Église du Christ au Congo dénonce avec la dernière énergie les atrocités qui sévissent sur le territoire congolais et rappelle à ces forces du mal le caractère de la sacralité de la vie humaine ; dénonce à la fois le silence des institutions de la République, des acteurs politiques et sociaux ainsi que de la Communauté internationale sur le génocide qui continue d'être perpétré sur le sol congolais", lit-on dans ce communiqué signé par Maurice Mondengo, directeur de communication de l'ECC.

Pour l'ECC, ces massacres perpétuels, malgré les efforts du chef de l'État et du gouvernement, demeurent malheureusement le "fruit de la trahison de certains fils et filles du pays qui se livrent à des intérêts vaniteux". D'où, elle les appelle à revenir à la raison et à se placer du bon côté de l'histoire, "car tôt ou tard, le peuple sortira vainqueur".

Par ailleurs, elle exhorte le président de la République, en sa qualité du garant de la Nation, de consolider les acquis des consultations nationales qu'il a menées durant un mois, afin d'impliquer toutes les forces de la société à la recherche des solutions durables et consensuelles aux problèmes des congolais. 

L'ECC appelle aussi les forces de sécurité et de l'ordre à la sécurisation du peuple congolais et des frontières héritées depuis la Conférence de Berlin (Allemagne) de 1885 et indépendant depuis 1960. Elle réitère, en outre, la nécessité de mettre en place les mécanismes de la justice transitionnelle afin de rendre justice à toutes les victimes de la barbarie en RDC. 

La partie Est de la RDC fait face à une résurgence de l'insécurité qui ne dit pas son nom. Cette insécurité est caractérisée par des massacres et des enlèvements quotidiens des populations en Ituri, au Nord et Sud-Kivu. La dernière attaque rebelle enregistrée à Beni, le 1er janvier dernier, a fait 22 morts. 

Prince Mayiro