RDC : La NSCC réclame le retour en prison de Benjamin Wenga et Modeste Makabuza

Lundi 11 janvier 2021 - 14:39
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NSCC

Réagissant au sujet de la libération de Benjamin Wenga et Modeste Makabuza respectivement directeur général de l'Office des Voiries et Drainage (OVD) et directeur général de la Société Congolaise de Construction (SOCOC), la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) réclame leur retour en prison et appelle à la démission du vice-ministre de la justice. 

Au cours d'un point de presse tenu ce lundi 11 janvier 2021, Jonas Tshiombela, coordonnateur national de la NSCC, s'est indigné du fait que leur mise en liberté "est une triste nouvelle" et un coup dur porté à la lutte contre l'impunité, la corruption, le pillage et le détournement des deniers.

"La NSCC appelle à la mobilisation générale pour que ces 2 chefs d'entreprise retournent en prison et que le vice-ministre de la justice puisse démissionner. À défaut de démissionner, qu'il soit interpellé par le parlement pour nous expliquer le mobile de cette libération suspecte", a-t-il déclaré.  

Avant de descendre dans la rue en compagnie d'autres organisations de la société civile, la NSCC promet de saisir officiellement, dès ce mardi, le chef de l'État sur cette "révoltante affaire".

"Nous pensons que c'est de cette manière qu'il faut contribuer à l'édification de l'État de droit dans notre pays. L'État de droit ne signifie pas l'impunité. Ces messieurs, dans le procès des 100 jours, ont été reconnus coupables de détournement des deniers publics. Ils ont été condamnés. Nous ne pouvons pas comprendre profitant des mesures de grâce présidentielle proposée par le chef de l'État pour glisser les noms des gens que nous ne voulons pas voir en liberté. Mieux vaut qu'ils se retrouvent en prison. Leur libération est une leçon très négative qu'on vient d'administrer à l'opinion. C'est un coup extrêmement dur", a regretté J. Tshiombela. 

Bénéficiaires de la grâce présidentielle, les directeurs généraux de l'OVD et de la SOCOC ont recouvré leur liberté le vendredi dernier. Leur libération a soulevé un tollé dans l'opinion du fait qu'ils ont été condamnés pour détournement des deniers publics dans le cadre du procès des 100 jours, dans son volet infrastructures. 

Condamné à 3 ans des travaux forcés au 1er degré, B. Wenga de l'OVD avait vu sa peine s'alourdir à 5 ans des travaux forcés en appel. C'est le même cas pour son collègue M. Makabuza de la SOCOC dont sa peine d'un an des travaux forcés a été augmentée à 2 ans et demi des travaux forcés. 

Merveil Molo