Plus de 10.000 réfugiés Centrafricains ont fui les violences post-électorales à Bangui, capitale de la République Centrafricaine vers la ville de Zongo, située à plus de 250 kilomètres de la ville de Gemena, chef-lieu de la province du Sud-Ubangi.
Ces Centrafricains se réfugient dans cette région de la République Démocratique du Congo, après de violents affrontements entre l'armée de la RCA et les groupes rebelles qui protestent contre la réélection du président Faustin Archange Touadera à la tête de ce pays de l'Afrique Centrale.
L'information est confirmée à 7SUR7.CD ce jeudi 14 janvier 2021 par Michel Siazo, maire de Zongo, ville Congolaise, frontalière avec Centrafrique.
« Nous avons reçu beaucoup de Centrafricains qui ont fui la guerre de l'autre côté (de Bangui, ndlr). Ils sont venus chercher de refuge chez nous. Aussitôt que nous avons appris qu'il avait des gens qui avaient traversé, nous sommes allés à plus ou moins 12 à 15 kilomètres du centre-ville de Zongo en aval de la rivière Ubangi dans les localités de Kongo 2, Landa Ngai et de Sakila où nous avons trouvé plus où moins 10.000 personnes hommes, femmes et enfants qui avaient fui depuis hier pour chercher de refuge chez nous », a-t-il confié.
D'après Michel Siazo, ces réfugiés Centrafricains qui manquent du tout « passent la nuit dans des familles d'accueil mais leur prise en charge pose problème ».
Il plaide pour une assistance humanitaire à leur endroit et sollicite l'appui des partenaires et du gouvernement Congolais.
L'autorité urbaine de Zongo dit craindre « une éventuelle contamination en masse de la population » par la pandémie du coronavirus dans son entité vu que des précautions sanitaires n'ont pas été prises avant la traversée de ces réfugiés Centrafricains vers le sol Congolais.
Il sied de rappeler que « des patrouilles » ont été décrétées à Zongo et le long de la rivière Ubangi par le gouverneur du Sud-Ubangi, Jean-Claude Mabenze, qui récemment séjourné dans cette ville frontalière de la République Démocratique du Congo afin de sécuriser la population contre les dégâts collatéraux de ces violences post-électorales qui sévissent en Centrafrique.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena