Une dizaine de jeunes, essentiellement du quartier Mambango en ville de Beni (Nord-Kivu), ont été déférés devant les instances judiciaires pour instruction de leurs dossiers après avoir été interpellés par les services urbains de sécurité. Parmi ces jeunes, on compte certains mineurs également cités dans des attaques contre les éléments de l'ordre.
Ces jeunes sont accusés d'« avoir défié les patrouilles de la police » en organisant des patrouilles parallèles non autorisées par les autorités en cette période où le pays est confronté à une 2ème vague de la pandémie du Coronavirus.
La police dit ne pas comprendre l'agitation de ces jeunes en dépit de la conscientisation leur faite un peu plus tôt.
Nasson Murara, communicateur de la police à Beni, indique que les jeunes qui ont été livrés à la justice sont ceux qui se sont entêtés après l'interpellation puis le relâchement d'un premier groupe en début de semaine.
« On ne comprend pas. En début de cette semaine, on a interpellé quelques personnes, on les a sanctionnées parce qu'on pensait qu'après cette sanction, ça va marcher. On a constaté la même chose se répéter. À 21 heures, on ne sait pas s'ils sont en train de patrouiller les bandits ou les policiers. Nous avons interpellé quelques personnes qui sont maintenant à la disposition de la justice », a-t-il déclaré.
Nasson Murara encourage les jeunes à se faire inscrire dans la police ou dans l'armée plutôt que de se substituer aux forces de l'ordre.
Il sied de rappeler qu'à cause de la situation sécuritaire en région de Beni, des groupes de jeunes décident de veiller pour parer aux éventualités, une attitude pourtant condamnée par les autorités.
Le 18 décembre 2020, face à la résurgence des cas positifs dûs au Coronavirus, le président Tshisekedi a imposé un couvre-feu sur toute l'étendue du territoire national entre 21h00' et 5h00.'
Cependant, cette décision du chef de l'État semble ne pas être respectée par les jeunes de la région de Beni des suites de la dégradation de la situation sécuritaire dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
Isaac Kisatiro, à Butembo