Nord-Kivu : Vive tension à Rutshuru après le meurtre de 2 civils

Samedi 16 janvier 2021 - 13:51
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Une vive tension s'est observée ce samedi 16 janvier 2021, dans la cité de Bunagana, en territoire de Rutshuru. Des habitants ont protesté contre le meurtre de deux civils, la nuit du vendredi à ce samedi, par des inconnus armés.

D'après Patrick Manuvo, coordonnateur de l'ONG locale Badilika, qui livre l'information à 7SUR7.CD, les victimes ont été tuées par balles dans leur maison autour de 22 heures de vendredi.

« Il s'agit de deux civils habitants de la Cité de Bunagana qui ont été tués par les inconnus dans la nuit d'hier à aujourd'hui. L'une des victimes est morte sur-le-champ tandis que l'autre a succombé à ses blessures à l'hôpital. Ce matin, il y a une manifestation populaire à Bunagana. Les habitants sont en train de réclamer la consolidation de l'autorité de l'État dans le milieu où 4 civils ont été lâchement abattus depuis le début de cette année. À ces cas d'assassinats, s'ajoutent les cas d'enlèvement et de pillage », a-t-il expliqué.

Joint au téléphone, l'administrateur du territoire de Rutshuru, Justin Mukanya, a confirmé la nouvelle et dressé le bilan d'un mort.

« Il y a effectivement une personne tuée et l'autre blessée. Les enquêtes sont en cours pour retrouver les criminels. Nous sommes dans une zone opérationnelle », a-t-il confié.

Le Rutshuru fait partie des territoires les plus insécurisés de la province du Nord-Kivu. De nombreuses violences meurtrières sont commises aux civils par des groupes armés locaux et étrangers.

Mardi dernier, le major Guillaume Njike Kaiko a, au cours d’une interview accordée à 7SUR7.CD, affirmé que les forces loyalistes sont déterminées à maintenir la pression sur les groupes armés dans le territoire de Rutshuru. 

« Tant qu'il y aura une arme qui circulera illégalement dans notre zone opérationnelle, nous ne cesseront pas de traquer son porteur. Que ce soient les FDLR, le NDC de Guidon et autres groupes des miliciens, l'armée nationale est déterminée à les traquer jusqu'à leur dernier retranchement », avait-t-il déclaré.

Joël Kaseso, à Butembo