Des milliers de Centrafricains ont traversé la rivière Ubangi pour se réfugier dans la province du Nord-Ubangi en RDC suite aux violences post-électorales signalées à Bangui, capitale de la République Centrafricaine, après la réélection de Faustin Archange Touadera pour un second mandat à la tête dudit pays de l'Afrique Centrale.
C'est le ministre Donatien Nzangba, porte-parole du gouvernement provincial du Nord-Ubangi qui a confirmé cette information dans une interview accordée à 7SUR7.CD, ce dimanche 17 janvier 2021.
Il ajoute que ces réfugiés Centrafricains qui sont jusque-là dans des familles d'accueil en attendant leur cantonnement, vivent dans des conditions déplorables.
« C'est surtout dans le territoire de Yakoma vers Bema et aussi vers Bosobolo où ces réfugiés Centrafricains continuent à venir. Ils sont partout prenons par exemple vers Mobayi, Satema et Kotakoli où un village peut contenir 500 ou 1.000 réfugiés. Les gens traversent (la rivière Ubangi, ndlr) dans des 5.000, 6.000 personnes. Donc, jusque-là on a pas encore les données exactes par rapport à leur nombre parce qu'ils continuent à venir », a déclaré ce membre du gouvernement provincial du Nord-Ubangi.
Et de poursuivre : « Mais notre équipe est sur terrain pour essayer de voir avec les gens de UNHCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés), les organismes internationaux qui sont un peu sur place et CNR (Commission Nationale des Réfugiés, ndlr) je pense qu'ils vont nous donner l'effectif exact. Il y a vraiment l'afflux des réfugiés Centrafricains chez nous et leurs conditions de vie sont déplorables ».
Le ministre Donatien Nzangba affirme en outre que cette situation risque d'impacter négativement sur la population du Nord-Ubangi déjà appauvrie par la crise due à la pandémie du coronavirus.
Il sied de rappeler que des incursions rebelles notamment des Anti-Balaka ont été signalées l'année dernière au Nord-Ubangi et que la traversée massive des réfugiés Centrafricains dans cette partie de la République Démocratique du Congo risque d'occasionner l'entrée de ces rebelles Anti-Balaka sur le sol Congolais si toutes les dispositions sécuritaires ne sont pas réunies, a-t-on appris.
César Augustin Mokano Zawa