RDC-Insécurité dans l'Est : "Lorsque les gens seront interpellés, le Bureau ne sera pas là pour protéger qui que ce soit", prévient Kabund

Mardi 30 mars 2021 - 11:12
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Au cours de la plénière du lundi 29 mars 2021 dans la salle des Congrès du Palais du peuple à Kinshasa, Jean-Marc Kabund-À-Kabund a prévenu les députés nationaux que le Bureau de l'Assemblée nationale ne protégera pas les tireurs de ficelles dans l'insécurité qui touche l'Est de la République démocratique du Congo au moment de leur interpellation. 

"Et ça, c'est clair qu'il y a des gens qui tirent les ficelles dans tout ce qui se passe dans l'Est du pays. Et alors, tout ce que nous disons, ce que demain, lorsque les gens seront interpellés, votre Bureau ne sera pas là pour protéger qui que ce soit", a déclaré le premier vice-président de la chambre basse du Parlement.

Quant à la déclaration du président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso, qui a appelé les élus du Grand Kivu à quitter les groupes armés, Kabund-À-Kabund a indiqué qu'il s'agissait d'une interpellation qui va au-delà de l'indexation d'un groupe d'individus.

"Je crois que l'appel du président Mboso va dans un sens au-delà d'indexer un groupe d'individus. Ça va au-delà, parce qu'on pointe x, y qu'on ne peut pas citer ici parce qu'il sera demandé des preuves de gauche à droite. Mais tout simplement, nous interpellons tout congolais de s'intéresser à cette question. Parce que quand on est congolais, on a l'âme du pays, on est patriote. On ne peut pas être congolais et participer à la destruction de son propre pays ou s'adonner à des actes de criminalité comme ça se passe à l'Est", a soutenu le président a.i de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).

C'est depuis plus de deux décennies que la partie Est du Congo-Kinshasa connaît une insécurité qui ne dit pas son nom. Cette insécurité est caractérisée par les massacres des populations dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri. En Ituri, par exemple, la dernière attaque remonte à lundi 29 mars de l'année en cours, durant laquelle 5 civils ont été tués par des rebelles ADF.

Prince Mayiro