Retrait des fonds au CEEC : Le ministère des mines étonné que les inspecteurs de l’IGF publient l’accusé de réception en cachant la réponse du ministre", (Proches)

Vendredi 2 avril 2021 - 12:46
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Depuis jeudi dernier, une correspondance des inspecteurs de l'Inspection Générale des Finances (IGF) adressée au ministre des Mines, Willy Kitobo, circule sur les réseaux sociaux et suscite déjà beaucoup de réactions. 

Dans cette correspondance les inspecteurs des finances veulent savoir en quelle qualité le directeur de cabinet et le conseiller financier du ministre des Mines, n'étant pas membres de la Commission de Lutte contre la fraude minière, ont retiré des fonds de la caisse du CEEC (Centre d'évaluation et d'expertise des substances minérales précieuses et semi-précieuses du Congo) ?.

D'après une source proche du ministre des mines qui a requis l'anonymat, le ministère avait reçu en date du 19 mars 2021 une feuille d’observations envoyée par les inspecteurs de l’IGF en mission au CEEC et qui portait essentiellement sur 2 points à éclaircir :

1. Les textes juridiques et activités de la Commission Nationale de Lutte contre la Fraude Minière (CNLFM) ainsi que l’inexistence de ses bureaux fixes et de son secrétariat permanent ;

2. Le paiement des aviseurs passé par le Cabinet.

D'après notre source, dans le document de 3 pages transmis à l’IGF en date du 24 mars 2021, le ministre a répondu clairement à tous ces éclaircissements recherchés comme suit :

- Pour le point 1, il a résumé les textes juridiques de la création du CNLFM, en insistant sur les missions spécifiques de cette commission de l’Etat créée depuis 2010 par Arrêté Interministériel ministères de l’intérieur et mines. Concernant les bureaux, il a précisé que la commission travaille dans les bureaux du ministère comme toutes les autres commissions permanentes du secteur des mines. 
« Aussi, il sied de noter que cette commission se réunit une fois par mois en session ordinaire sur convocation de son coordonnateur, actuellement le directeur général du CEEC choisi par mon prédécesseur pour faciliter le travail du fait que, conformément à l’article 13 du même Arrêté, il avait été décidé qu’une partie des ressources financières vienne des apports consentis par les services du Ministère des mines et particulièrement, le CEEC. » avait précisé le ministre dans sa lettre.

- Concernant le 2ème point, le ministre a précisé que c’est lui qui approuve le budget de la lutte contre la fraude et qui ordonne la sortie des fonds destiné au paiement des aviseurs utilisés. Sur la qualité de ces derniers, la Commission peut utiliser n’importe quelle personne non apparente. Les aviseurs, protégés par l’anonymat, sont payés via leur point focal. C’est ce qui justifie que pour certaines missions d’investigation impliquant les membres du Cabinet, quelques paiements ont transité par ces derniers et pour l’année 2020, aucune des 4 missions n’a dépassé 100 000 USD (cent mille dollars américains). 

"C’est pour ça qu’au ministère on s’étonne que les inspecteurs publient leur lettre d’accusé de réception en cachant la réponse du ministre qui est pourtant très claire", renchérit notre source qui souligne qu'administrativement, ils ne peuvent pas sortir la lettre.

Mais vous comprendrez poursuit-elle, en analysant le fond de ces quelques éléments ci-haut, que le ministre des mines est parmi les ministres qui travaillent de manière transparente et pour l’intérêt du pays.

La même source affirme que le ministre des mines a toujours œuvré pour la transparence et la bonne gouvernance du secteur des mines caractérisées par la collaboration étroite avec toutes les institutions et tous les services de l’Etat, la vulgarisation et l’application stricte des textes règlementaires entourant la loi minière en vigueur et enfin, le maintien d’un dialogue permanent avec toutes les parties prenantes dans ce secteur clé et sensible pour l’économie de la RDC.

Jephté Kitsita