Le ministre de la santé a, à l'occasion de la journée internationale des sages-femmes célébrée le 5 mai 2021, dressé un tableau sombre sur la santé maternelle et infantile.
En effet, à en croire Jean-Jacques Mbungani, le ratio de la mortalité maternelle est à ce jour, estimé à 846 pour 100.000 naissances vivantes selon l'enquête démographique santé et à 693 pour 100.000 naissances vivantes en 2016, suivant les estimations des auteurs faites, sur les données-titres tirées de la data bank de la banque mondiale.
Selon lui, le défi est de réduire drastiquement le décès maternel à 70 pour 100.000 naissances vivantes.
"La réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et néonatale est un défi majeur à relever, avec le concours des sages-femmes comme prestataires d'avant-garde, pour nous permettre tous d'atteindre l'Objectif du développement durable 3.1, qui est celui de réduire le décès maternel à 70 pour 100.000 naissances vivantes et le décè néonatal à 12 pour 1000 naissances vivantes d'ici 2030", a déclaré Jean-Jacques Mbungani.
Notant l’échec enregistré par la RDC, d’atteindre l'Objectif du millénaire pour le développement OMD 5, situé à 215 sur 100.000 naissances vivantes, JJ Mbungani redoute une récidive pour les ODD.
‘’Si l'on améliore pas notre façon actuelle de travailler, il est probable que notre pays ne puisse pas non plus atteindre la cible de l'objectif du développement durable ODD 3, relative à la mortalité maternelle située à 551 sur 100.000 naissances vivantes à l'horizon 2030’’, prévient-il.
Le ministre dit soutenir avec le leadership des parlementaires, les efforts de la société congolaise de la pratique sages-femmes, pour l'aboutissement heureux du projet-loi portant réglementation et fonctionnement de l'ordre des sages-femmes, d’ores et déjà aligné à la session en cours à l'assemblée nationale.
‘’J'estime que cette loi est indispensable pour protéger cette catégorie professionnelle, les femmes, les nouveau-nés, ainsi que les filles contre les sévis et les soins de santé non sécurisés’’, a-t-il fait savoir.
Cependant, le ministre de la santé a appelé les partenaires en appui, pour continuer à soutenir les efforts de cette corporation dans la formation continue des sages-femmes, des activités de leur prestation et l'amélioration de leur environnement de travail, au bénéfice des mères et des nouveau-nés au pays.
Il a, en outre, rassuré ne ménager aucun effort pour engager des stratégies idoines qui permettront l'utilisation rationnelle des sages-femmes à travers l'étendue du pays, dans la santé de la mère et de l'enfant, « priorité » pour le gouvernement.
La RDC est comptée parmi les pays, où le taux de mortalité maternelle est le plus élevé du monde. Le faible revenu de la majorité de la population, est l’une des causes principales de cette situation. Des politiques publiques cohérentes sont de mise, pour permettre l’accessibilité aux soins de santé et l’amélioration de la qualité des services.
Gloria Mbuya Mutala