La structure citoyenne dénommée « Comprendre et Agir dans le Secteur Minier, Industriel et Artisanal » (CASMIA), alerte sur l'existence des comptoirs d'achat détenus par des expatriés qui rachètent les minerais volés dans des concessions minières privées.
Cette alerte a été lancée le vendredi 18 juin 2021 à Kolwezi devant la presse par Schadrack Mukad, coordonnateur national de cette structure citoyenne.
"Une multitude de comptoirs d'achat des minerais sont érigés dans les deux provinces (Haut-Katanga et Lualaba, Ndlr) et essentiellement détenus par des expatriés. Ces maisons d'achat rachètent les minerais volés des concessions minières privées", alerte cet avocat.
Schadrack Mukad précise que ces minerais dérobés dans les concessions privées sont même retracés par les services étatiques habilités.
"Ces minerais sont même tracés par les services de l'État du puits jusqu'au point de négoce. Des taxes et impôts sont prélevés, des documents délivrés. On dirait une sorte de laverie. Si l'État ne fait rien, il devient complice de cette mafia", a-t-il souligné.
Pour arrêter ces désordres entretenus et sauver par conséquent le cobalt congolais, le coordonnateur de CASMIA appelle à l'implication du chef de l'État et du Premier Ministre. Si rien n'est fait d'après lui, aucun exploitant artisanal national ne pourra émerger.
Schadrack Mukad appelle également à la dépolitisation du secteur minier artisanal. Il demande au pouvoir central de doter l'Entreprise Générale du Cobalt (EGC) des moyens nécessaires pour exécuter sa mission.
Marcelo Mfumu depuis Kolwezi