CENI : Pour l'AETA, les organisations électorales qui vont désigner les 2 délégués doivent avoir travaillé durant au moins 2 cycles électoraux

Jeudi 15 juillet 2021 - 16:15
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7SUR7

Selon l'article 10 de la Loi organique portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), promulguée le 3 juillet dernier par le président Tshisekedi, deux postes du bureau de la centrale électorale reviennent aux organisations de la société civile spécialisées en matière électorale.

Dans l'optique de savoir comment cette société civile électorale s'organise face à ces enjeux, la rédaction de 7SUR7.CD a contacté le secrétaire permanent de l'ONG Agir pour des Élections Transparentes et Apaisées (AETA), Gérard Bisambu, qui a confirmé que les préparatifs évoluent bon train à leur niveau.

Il a appelé l'Assemblée nationale, dans le traitement des dossiers soumis, à veiller aux critères "expérience et expertise électorales avérées", au risque de désigner des organisations qui n'ont jamais travaillé suffisamment dans le domaine électoral.

"La loi nouvellement promulguée recommande, en son article 10, que les  organisations censées désigner les délégués à la CENI doivent être celles qui sont spécialisées en matière électorale. Ce qui signifie que ces organisations devraient avoir de l'expérience et une expertise avérées en matière electorale", a-t-il déclaré.

Il a affirmé que par expertise et expérience sur les questions electorales, il faut entendre, que ces organisations doivent avoir travaillé dans le domaine durant au moins deux cycles électoraux du pays.

"Généralement, le problème à la société civile est que, quand on est devant les pareils enjeux, toute organisation devient organisation ayant une expertise électorale.   Même celles qui n'y ont jamais travaillé, celles qui n'ont travaillé que le temps d'un cycle électoral, voire celles qui venaient à peine d'être créées. Ce sont des choses qu'il faut décrier", a fait remarquer Gérard Bisambu.

Il précise que la plateforme habilitée à désigner les deux délégués à la centrale électorale est la commission Éducation Civique et Observation Électorale (EDUCIEL). Il s'agit, soutient-il, d'un cadre de concertation de la société civile électorale qui a signé un protocole d'accord avec la CENI le 9 juillet 2015.

"C'est à cette plateforme de pouvoir designer les deux candidats accordés aux organisations de la sous composante société civile qui  s'occupe des questions electorales. Le processus est déjà lancé. Les organisations de la société civile électorale sont en train de se faire enregistrer comme candidats. Et après, on va passer au choix des acteurs. Ce sera par consensus ou par vote", a affirmé le secrétaire permanent de l'AETA.

Parlant des critères retenus, il indique que l'organisation qui mandate à ce poste doit être membre de l'EDUCIEL, avoir une personnalité juridique, une expérience et expértise avérées sur les questions électorales et avoir publié un rapport d'observation électorale.

Quant au candidat mandaté, ajoute-t-il, il doit avoir le mandat de son organisation membre de l'EDUCIEL, apporter un dossier avec lettre de motivation et une publication sur les questions électorales, témoignant de son expertise en la matière.

Rappelons que l'Assemblée nationale a rendu public, le 13 juillet dernier, le calendrier du processus de désignation des animateurs de la CENI qui va aller du 28 juillet au 17 août 2021, date de la transmission de la liste des personnes désignées et entérinées au chef de l'État pour investiture.

Orly-Darel Ngiambukulu