Nord-Kivu : Les infirmiers durcissent leur grève à Butembo

Lundi 2 août 2021 - 19:51
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Photo : Droit tiers

Les infirmiers ont décidé de durcir leur mouvement de grève dans de nombreuses structures sanitaires de la ville commerciale de Butembo (Nord-Kivu) dès ce lundi 02 août 2021.

Ils conditionnent la reprise des soins médicaux par l'amélioration de leurs conditions de vie telle que promise par le gouvernement congolais.

Le porte-parole de l'intersyndicale pool de Butembo, joint par 7SUR7.CD, se félicite de la première journée de la grève « sèche ». Il révèle que le mot d'ordre a été respecté par les professionnels de santé.

« En tous cas, le mot d'ordre a été respecté. Quand nous allons dans la zone de santé de Katwa, il y a des structures là où on a respecté la grève sèche. Il s'agit des centres hospitaliers Wanamahika, Mukuna, hôpital Katwa, hôpital Matanda. Quand nous allons dans la zone de santé de Butembo, les amis de Kitatumba n'ont pas travaillé, ceux du centre de santé Kyangike eux aussi n'ont pas travaillé. Le centre de santé Matanda n'a pas travaillé. Et la grève continue », a expliqué Katembo Mathe Maneno.

Par contre, la société civile coordination urbaine de Butembo craint des conséquences fâcheuses qui peuvent découler de ce mouvement de grève « si le gouvernement congolais ne s'attelle sur cette question ».

« Nous avons constaté que certaines structures sanitaires n'ont pas acceuilli les infirmiers. Et d'autres ont travaillé, et d'autres encore étaient en assemblée générale pour évaluer la mesure. Nous pensons que si le gouvernement ne s'attelle pas sur cette question, nous allons connaître le pire. C'est une situation qui va pénaliser la population surtout les malades qui souffrent. On ne peut pas apprécier. Au contraire, nous voulons faire un cri d'alarme au gouvernement », a déclaré Katembo Sahanane, président de ladite structure citoyenne à 7SUR7.CD.

Il convient de rappeler que lors de la réunion du Conseil des ministres présidée vendredi dernier par le premier ministre, Sama Lukonde, le ministre de la santé publique, hygiène et prévention est revenu sur les revendications des professionnels de santé non-médecins et administratifs de santé des hôpitaux publics.

Le docteur Jean-Jacques Mbungani faisait savoir qu'en attendant leur rencontre, 5.092 agents au total ont été alignés et vont toucher leur prime de risque réajustée à partir du mois de juillet dernier.

Joël Kaseso, à Butembo