Les activités socio-économiques sont en grande partie opérationnelles à Butembo (Nord-Kivu) malgré l'appel du mouvement pro-démocratie Lutte pour le Changement (LUCHA) à deux journées ville morte pour décrier l'état de siège. Seule une minorité de boutiques sont fermées au centre ville ce lundi 16 août 2021.
Du rond-point Njiapanda (au sud de la ville, Ndlr) jusqu'au monument Historique de Butembo, le reporter de 7SUR7.CD constate que les activités socioéconomiques se déroulent normalement. Il en est de même dans le secteur de transport. Des agences de voyage sont ouverts aux passagers. Et la circulation n'est pas du tout fluide.
Entre-temps, un dispositif sécuritaire est renforcé au rond-point VGH pour parrer à tout dérapage. Le commandant urbain de la Police ainsi que le maire policier de Butembo sensibilisent les commerçants pour qu'ils vaquent librement à leurs activités. Un bain de foule est tout de même visible au marché central où les activités de vente et d'achat s'effectuent.
Dans un communiqué daté du vendredi dernier, consulté par 7SUR7.CD ce même lundi, le maire policier de Butembo, le commissaire supérieur Roger Mowa a appelé tous les habitants à vaquer à leurs activités et « à ne pas suivre l'appel des personnes mal intentionnées qui soulèvent la population contre l'état de siège pour leurs intérêts cachés ».
Il convient de rappeler que la LUCHA section de Butembo a, lors de son point de presse animé le jeudi dernier, appelé à deux journées ville morte avec comme objectif d'exiger la levée de la mesure de l'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri.
La LUCHA a par ailleurs motivé son appel par le fait que « cette mesure a accentué les violences militaires contre les civils dans les provinces concernées ». Elle indique en outre avoir comptabilisé plus de 500 morts pendant les trois derniers mois de l'état de siège.
Joël Kaseso, à Butembo