Prétendu détournement de 7 millions $ à la SCTP : José Makila récuse le rapport de l’IGF et parle d'une campagne orchestrée pour abattre un homme dont "la constance politique dérange"

Mercredi 18 août 2021 - 10:21
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7SUR7

Dans une mise au point publiée par son service de communication et parvenue ce mercredi 18 août 2021 à 7SUR7.CD, l'ancien président du conseil d'administration de la Société Congolaise des Transports et des Ports (SCTP), récuse le rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF) relayé par certains médias locaux.

Ledit rapport accuse José Makila d'être à la base d'un détournement de 7,1 millions de dollars américains, issus de la redevance de la logistique terrestre (RLT), en 2018 alors qu'il était vice-premier ministre des Transports et Voies de Communication.

Selon ladite mise au point, tout acte posé à  l'époque par l'actuel sénateur Makila, l'a été dans le cadre de l'action gouvernementale qui, du reste, est collégiale.

Ainsi, rattacher cela à sa personne au motif qu'il aurait agit à titre personnel du fait de la signature d'un arrêté à la portée générale, vise à  déstabiliser un "homme  politique dont la constance dérange".

"De ce fait, il estime que cette campagne injuste et malhonnête savamment orchestrée dans les officines politiques et mise en place afin d'abattre un homme dont la constance politique dérange", peut-on lire dans cette mise au point. 

Pour José Makila, tout le monde se rend désormais compte que les contrôles de l'IGF sont calibrés en fonction des personnalités vouées à "la potence politique par l'Union Sacrée" et de ce fait, ils manquent "gravement à  l'obligation d'indépendance, d'objectivité et d'intégrité, fondement indispensable d'un État de droit".

Il en veut pour preuve le silence de l'IGF dans l'affectation des ressources de la RLT mise en cause par lui, par les dirigeants de la Société Nationale de Chemin de Fer du Congo (SNCC).

"Au moment de son départ du ministère des transports et communication et grâce aux effets bénéfiques de l'arrêté interministériel initié par lui et aujourd'hui mis en cause par l'IGF, il avait laissé dans le compte de la SNCC, dédiés à la RLT, des encaisses d'USD 38.000.000. Pourquoi l'IGF ne s'est pas intéressée à contrôler l'affectation de ces ressources par les dirigeants de la SNCC ? Est-ce parce qu' ils sont membres de l'Union Sacrée de la nation, donc insusceptibles d'être soumis au contrôle ?", s'interroge ce sénateur FCC via le communiqué de sa cellule de communication.

Dans la foulée, José Makila dit se réserver le droit d'ester en justice toute personne qui lui attribuera sans preuves tangibles, un quelconque détournement.

Élysée Odia