Le comité dirigeant en suspension de la société Transport au Congo (TRANSCO) composé de Blackson Bongi et Rémy Kachoko, respectivement directeur général ai et président du conseil d’administration a apporté sa version des faits à propos de 161 bus Transco retrouvés dans la commune de la N’sele à Kinshasa.
Dans une correspondance consultée ce jeudi 23 septembre par 7SUR7.CD, ce comité suspendu depuis juillet dernier conteste auprès du ministres de tutelle, Chérubin Okende, les affirmations selon lesquelles ces bus auraient été cachés ou abandonnés.
« Les bus n’ont été ni cachés, ni abandonnés mais déplacés et mis sous garde et surveillance de la Garde Républicaine en détachement à TRANSCO compte tenu des spécificités de la zone du site », lit-on dans cette lettre.
Le comité justifie, par ailleurs, le déplacement de ces engins en panne faute de disponibilité d’un dépôt additionnel pour TRANSCO et face à l’urgence de l’arrivée imminente de nouveaux bus sans espaces d’entreposage.
« Cet entreposage à titre provisoire a été justifié par l’insuffisance d’espace dans les deux dépôts de l’Etablissement public avec l’arrivée imminente de nouveaux bus et la difficulté pour le Gouvernement d’octroyer à TRANSCO de nouveaux espaces aménagés ou à aménager. Cette situation n’a pas évolué jusqu’à ce jour (...) Le ministre des Transports a été dûment saisi par lettre avant de procéder à l’évacuation des bus immobilisés pour des gros problèmes techniques vers les sites de la N’sele », affirment Blackson Bongi et Rémy Kachoko auprès du ministre Okende.
La lettre renseigne également que ces bus étaient mis à l’écart en entendant la fin du travail d’évaluation du coût de réhabilitation et/ou de reconditionnement des autobus à gros problèmes techniques mais récupérables.
Ce processus « était en cours jusqu’à la remise et reprise entre les Gouvernements (actuel et précédent) », poursuit dans cette lettre, le duo suspendu.
Pour mieux justifier la mise à l’écart de ces engins, le comité directeur rappelle que ces 161 bus TRANSCO de marque Mercedes étaient du tout premier lot de 500 bus acquis depuis 2013.
« Le coût de reconditionnement n’étant pas encore précisé, il sied de préciser qu’il n’y a, à ce jour, aucun budget dûment sollicité encore moins un décaissement spécifique par le trésor public pour cette activité.
Cependant, depuis le lancement de ses activités TRANSCO a bénéficié de quelques subventions pour appuyer le travail de maintenance des autobus. La dernière subvention dans ce cadre a été accordée pour les pièces de rechange d’usage courant suivant la lettre de quitus de la Présidence de la République du 10/04/2019 », ont-ils signifié.
En ce qui concerne le choix de la N’sele pour cet entreposage, le comité fait savoir que c’est la seule zone où il a pu trouver deux grandes concessions à un loyer abordable.
Rappelons qu’une commission a été mise en place mardi dernier pour enquêter sur les faits mis à charge du comité que dirigait Blackson Bongi.
Ces faits sont notamment la situation qui a récemment conduit à la grève sévère des agents de Transco pour impaiement de 8 mois de salaire ainsi que celle de 161 bus retrouvés à N’sele.
Ladite comission est composée de 7 membres dont 1 de la présidence de la République, 1 de la primature, 3 du ministère des Transports, Voies de Communication et de Désenclavement, 1 du ministre de l’emploi, Travail et Prévoyance Sociale, 1 de la coordination de changement de mentalité et enfin 1 membre de l’Association pour l’Accès à la Justice (ACAJ).
Moise Dianyishayi