Lutte contre la corruption : Les agences anti-corruption de la RDC et du Kenya signent un accord

Vendredi 5 novembre 2021 - 08:36
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Photo 7SUR7.CD

La République démocratique du Congo et le Kenya vont désormais cheminer ensemble afin d'intensifier le combat contre la corruption sur le sol congolais.

Sous la houlette de la ministre d'État en charge de la Justice, Rose Mutombo, l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) et la Commission d'éthique et de lutte contre la corruption du Kenya (EACC) ont signé le jeudi 4 novembre 2021 à Kinshasa, un mémorandum d’entente pour réduire les méfaits de ce fléau qui gangrène la société. 

À en croire R. Mutombo, c’est un grand jour pour le Gouvernement congolais de concrétiser la signature de deux accords conclus entre les chefs d’État de deux pays respectivement Félix-Antoine Tshisekedi et Uhuru Kenyata. 

« Je suis heureuse de prendre la parole pour la concrétisation de nos deux agences puisque le ministère de la Justice que je représente en ce jour doit obligatoirement accompagner l’APLC. Parmi nos engagements, c’est de voir réellement cette agence fonctionner », a-t-elle affirmé. 

Pour y arriver, la ministre d’État dit compter sur le renforcement des capacités de la part des experts kenyans qui ont plus d’expérience en la matière. 

« Nous espérons également qu’effectivement sur le terrain il y aura une nouvelle façon de gérer, d’exécuter, de gérer et de lutter contre la corruption », a fait savoir la garde des sceaux. 

R. Mutombo a annoncé qu'une évaluation du travail de ces deux agences sera faite dans les prochains jours. 

« Nous avons besoin d’un changement réel et que la corruption qui a fait un long parcours dans notre pays puisse un jour s’arrêter pourquoi pas l’éradiquer. Je souhaite plein succès aux deux agences. À très bientôt, nous pourrions évaluer le travail qui sera fait par les agences », a-t-elle indiqué. 

Pour sa part, le coordonateur de l’APLC, Thierry Mbulamoko, a expliqué que ce mémorandum d'entente table sur des échanges plus structurels et permanents entre les deux agences et le renforcement des capacités. Il a insisté sur la numérisation des services en RDC. 

« Le Kenya a une certaine avance par rapport au volet numérique. Plus les services sont numérisés et moins il aura des fraudes et moins il y aura la corruption », a-t-il signifié. 

De son côté, le chef de l'EACC du Kenya, Twalib Mbarak, a déclaré que l’une des meilleures façons de combattre la corruption est d’avoir les médias brillants qui sont des canaux par excellence qui permettent de dévoiler les gros scandales. 

« Le soutien technique que nous comptons apporter à l’APLC est la collecte, l’entreposage ou le stockage des preuves puisque celles-ci sont plus importantes au niveau des cours et tribunaux », a-t-il précisé. 

La signature de ce mémorandum d'entente intervient au moment où l'APLC et l'agence anti-corruption du Kenya sont en atelier de 4 jours ouvert mercredi dernier, de partage d'expériences dans le cadre de la lutte contre la corruption dans les deux pays.  

Merveil Molo