La première édition du test de connaissance à l'intention des diplômés en médecine dans les « institutions non viables », a été lancée le mardi 07 décembre 2021 en province du Nord-Kivu, précisément dans la ville de Goma.
Organisé dans les installations de l'hôpital provincial, ce test permet à ces anciens étudiants de prétendre à une inscription au tableau de l'ordre des médecins en République démocratique du Congo et obtenir une autorisation de prester.
Une centaine de candidats ont jusqu'à présent été retenus par l'ordre provincial des médecins qui précise que ceux qui échoueront à ce test seront soumis à une autre session au mois de juin 2022, mais ceux qui réussiront seront automatiquement inscrits en qualité de « médecins généralistes ».
« Vous serez soumis au test d'évaluation des connaissances cliniques et des sciences de base pour un médecin généraliste dans 5 grandes disciplines de la médecine à savoir : la chirurgie, la gynécologie-obstétrique, la médecine interne, la neuropsychiatrie et la pédiatrie. Ceux qui auront satisfaits aux préoccupations du jury seront automatiquement éligibles pour leur inscription au tableau de l'ordre de la RDC », a déclaré le docteur Barry Katembo, président du conseil provincial de l'ordre des médecins du Nord-Kivu, dans son discours de lancement de ces épreuves.
Dans la foulée, le même mardi, jour de lancement des épreuves, une dizaine d'impétrants ont brièvement manifesté devant le bureau de l'ordre des médecins pour dénoncer « un test discriminatoire ».
« Non au test à caractère discriminatoire. État de droit = respect strict des textes légaux. Prestation de serment d'Hippocrate = numéro CNOM (Conseil National de l'Ordre des Médecins, ndlr) », pouvait-on lire sur leurs calicots.
La plupart de ces étudiants ont fini leurs études il y a 5 ans et ont déjà prêté leurs serments d'Hippocrate. Mais pour la Division Provinciale de la Santé qui soutient l'organisation de ces épreuves, cela ne suffit pas étant donné que la vie des Congolais en dépend.
Pour rappel, il y a quelques mois le ministre de l'ESU, Muhindo Nzangi a publié la liste des universités Congolaises autorisées à recruter dans la faculté de médecine. En conséquence, d'autres institutions « non viables » sont appelées à ne pas recruter de nouveaux étudiants.
Glody Murhabazi, à Goma