Des scènes de violences policières ont été enregistrées ce samedi 11 décembre 2021 à l'espace « Point chaud » situé au quartier Kingabwa dans la Commune de Limete où Marie-Josée Ifoku devait tenir un meeting populaire.
Dès l'arrivée de la présidente de l'Alliance des Élites pour un Nouveau Congo (AeNC), les forces de l'ordre affectées au commissariat de Kingabwa se sont mises sur son chemin menant vers le lieu où le podium a été installé.
Ces policiers ont menacé physiquement les gardes rapprochés de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2018 qui sont des militaires. Une confrontation a failli avoir lieu. En dépit de ce climat de tension, M-J Ifoku a résolu de s'adresser à ses militants et sympathisants.
La situation a alors dégénéré. Les forces de l'ordre ont étouffé violemment ce meeting. Des cadres et militants de l'AeNC brutalisés, le podium démonté et les tentes saccagées.
Les professionnels des médias qui prenaient des images, ont été pris pour cible. Certains ont été molestés et d'autres ont échappé in extremis à une interpellation.
Face à la presse, M-J Ifoku a condamné le comportement de ces policiers d'autant plus que son parti avait saisi l'autorité urbaine conformément à la Constitution.
« Le peuple et les autorités doivent comprendre qu'aujourd'hui, il y a un souci. Nous avons écrit à l'Hôtel de ville pour informer que nous avons prévu un meeting politique ce samedi pour exposer notre idéologie politique. Malheureusement, les gens ont été bousculés, pourchassés et battus par des policiers. Ils ont détruit les tentes alors qu'il y a eu aucune violence de la part de la population ni de nous-mêmes. Nous avons été humiliés devant tout le monde. L'autorité urbaine était informée au préalable. Elle a reçu notre correspondance avant 10 jours. Gérer, c'est administrer. C'était à l'Hôtel de ville de pouvoir nous répondre et nous dire la raison pour laquelle nous ne pouvons pas organiser notre meeting. L'Hôtel de ville n'a pas répondu et nous avons pris ce silence pour acquis conformément à la loi », a-t-elle déploré.
M-J Ifoku a appelé à user de la « Kombolisation » [Nettoyage ndlr] pour rompre avec ces pratiques.
« Kingabwa était prêt à nous recevoir. Ce sont les autorités qui ont posé ce problème. Je me pose tant de questions parce qu'on ne peut pas continuer avec le même système. Nous avons tous combattu un système et ce système ne peut pas se perpétuer. C'est la raison pour laquelle nous avons fait tenir au président de la République un balai. Il doit nettoyer sa cour. Nous en avons marre. Nous voulons un changement, mais son entourage ne l'aide pas. Il doit nettoyer sa cour », a affirmé la présidente de l'AeNC.
Par la même occasion, M-J Ifoku a dénoncé l'instrumentalisation de la police par certains acteurs politiques dans le but d'empêcher son meeting à travers lequel elle a prévu de prêcher sa vision politique dénommée « Kombolisation ».
Merveil Molo