Climat des affaires : Des experts ministériels examinent les doléances du secteur privé

Lundi 31 janvier 2022 - 13:40
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Le secteur privé, à travers la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), a adressé ses doléances au gouvernement quant à la dégradation du climat des affaires. Les opérateurs économiques privés pensent que les différents ministères n'appliquent pas les réformes préconisées pour améliorer le climat des affaires en RDC.

Sur instruction du premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, le ministère du Plan, en collaboration avec l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI), a organisé le jeudi 27 janvier dernier à Kinshasa, une réunion du sous-groupe thématique « Climat des affaires, partenariat public-privé (PPP) ».

Cette réunion avait pour objectif de réunir les experts de différents ministères sectoriels afin de faire un diagnostic des problèmes posés par le secteur privé et définir, au terme de 10 jours de réflexion, des actions idoines à prendre qui seront soumises à l'approbation du Conseil des ministres.

Dans son mot à l'ouverture de cette rencontre, le ministre du Plan Christian Mwando Nsimba, a précisé que l’objectif de cette réunion est d’examiner les doléances de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), sur la dégradation du climat des affaires au pays et la proposition de  suspension des missions de contrôle des services étatiques auprès des entreprises.

« Il est question de conscientiser les ministres sectoriels sur les réformes qui doivent avoir lieu pour l’amélioration du climat des affaires. Cette réunion est organisée sur instruction du premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, afin d’améliorer le climat des affaires durant cette année par rapport à l’année écoulée. 2022 est une année où il y a beaucoup de défis notamment, la superposition des taxes, la multiplicité des taxes illégales, le contrôle… A tout cela, il faut trouver un moyen de pouvoir gérer de manière à libérer les opérateurs économiques qui doivent se concentrer beaucoup plus sur leur travail de production de richesses que sur les multiples contrôles », a-t-il souligné.

Dans son intervention, le directeur général de l'ANAPI, Anthony Nkinzo, a plaidé pour la mise en place, au sein des cabinets ministériels, des conseillers en charge des réformes. Il a dénoncé l'absence des sanctions et des champions des réformes en RDC.

"On a un problème d'absence des sanctions. On a un problème d'absence de champion des réformes. Et ça, c'est un problème très important. J'exprime le vœu de voir dans différents cabinets ministériels, des conseillers en charge des réformes. Aujourd'hui, on se retrouve dans des situations où seul le ministre pilote les réformes. Nous avons un problème de résistance aux réformes", a-t-il fait savoir.

Dans leurs doléances,  les opérateurs privés fustigent entre autres ce qui suit :  

- La superposition des missions de contrôle ;

- Le déficit de coordination des missions de contrôle effectuées par les services publics et régies financières nationales et provinciales qui sont de nature à dégrader l’environnement des affaires ;

- Plusieurs services étatiques effectuent des missions de contrôle auprès des mêmes entreprises et à la même période, entraînant ainsi une superposition des missions, lesquelles couvrent les exercices déjà contrôlés par les administrations compétentes et portent sur les mêmes objets.

Pour le secteur privé, ces missions sont jugées « préjudiciables » au climat des affaires. Elles ne permettent pas aux entreprises de fonctionner en toute sérénité car elles se voient obligées de mobiliser les ressources humaines supplémentaires, d’aménager la logistique et d’accorder plus de temps aux missions et cela pour les mêmes informations.

Réagissant à ces doléances de la FEC, Christian Mwando Nsimba a rassuré en affirmant « qu’il est question de mettre de l’ordre pour que les opérations se fassent de manière plus aisée, pour un bon climat des affaires en RDC ».

Orly-Darel Ngiambukulu