18 députés provinciaux du Sud-Kivu réunis au sein du collectif des députés demandeurs d'une session extraordinaire, qualifient de « nulle et nul effet », l'instruction du vice-premier ministre et ministre de l'intérieur Daniel Aselo Okito wa Koy, qui demande la surséance de la convocation des plénières à l'Assemblée provinciale.
Dans une correspondance adressée au ministre Aselo dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD ce samedi 05 mars 2022, les députés signataires s'opposent à cette instruction et se disent « choqués par l'attitude du ministre de l'intérieur ».
« Nous sommes surpris et choqués de lire l'instruction portant surséance de la session extraordinaire. Cette position du ministre est en déphasage total de tous les principes aussi bien constitutionnels que légaux relatifs à la libre administration des provinces. La session extraordinaire dûment sollicitée par nous, conformément aux dispositions des articles 116 de la constitution, 17 de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces telle que modifiée à ce jour et 29 du règlement intérieur de notre chambre, ne saurait être sursis sur base de votre précitée qui viole la loi, en conséquence nulle et de nul effet », peut-on lire dans cette correspondance.
Ces 18 députés provinciaux soulignent que l'assemblée provinciale n'est nullement placée sous la tutelle du ministère de l'intérieur.
Ils demandent ainsi aux autorités nationales de s'impliquer pour faire respecter les lois de la République.
Il sied de rappeler que dans sa lettre du 26 février dernier, le ministre Daniel Aselo a demandé au président de l'Assemblée provinciale du Sud-Kivu de surseoir la convocation d'une plénière. Sa lettre est intervenue quelques jours après qu'un groupe de députés provinciaux aient demandé la convocation d'une session extraordinaire pour notamment examiner la gestion de la province.
Déogratias Cubaka, à Bukavu