En séjour dans la ville de Tshikapa, chef-lieu du Kasaï, le vice-ministre de l'intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jean Claude Molipe Mandongo, s'est rendu le lundi 6 juin 2022 dans la cité de Kamuesha, pour se rendre compte de la situation d'un prétendu conflit entre les habitants de cette cité et les ressortissants du Grand-Bandundu.
Sur place, Jean Claude Molipe a échangé avec les chefs coutumiers et les jeunes de cette contrée ainsi que les responsables de la société égyptienne Arabe-Contractor. Dans son message, ce membre du gouvernement congolais a prêché la paix et le vivre-ensemble entre les communautés habitant Kamuesha.
"Nous sommes tous les enfants d'un même père et d'une même mère. Notre père et notre mère c'est la République Démocratique du Congo. Chaque congolais a le droit de vivre partout où il veut. Nous avons suivi dans les réseaux sociaux qu'il y aurait un conflit entre les Kasaïens habitants Kamuesha et nos frères ressortissants du Grand-Bandundu. Après nos enquêtes, nous avons compris que ces informations sont fausses. Ce sont des politiciens en mal de positionnement qui veulent créer des problèmes entre nous. Je vous appelle à vivre dans la paix et la cohabitation pacifique pour le développement de notre province", a déclaré Jean Claude Molipe Mandongo.
Après échange avec les responsables de la société égyptienne Arabe-Contractor qui construit la route Tshikapa-Kananga, le vice-ministre Molipe Mandongo a réaffirmé qu'il n'y a jamais eu conflit entre les ressortissants du Kasaï et ceux du Grand-Bandundu habitant la cité de Kamuesha.
Pour rappel, des jeunes de la cité de Kamuesha dans le territoire de Tshikapa avaient organisé une marche de colère au mois d'avril dernier pour protester contre ce qu'ils ont considéré comme "mauvais recrutement" effectué par la société égyptienne Arabe-Contractor qui construit la route Kamuesha-Kananga en recrutant des techniciens majoritairement des ressortissants du Grand-Bandundu, pour la construction de ladite route sans recourir à la main d'œuvre locale, en vue de réduire tant soit peu la délinquance juvénile.
Fabien Ngueshe, à Tshikapa