
Le député national Garry Sakata a, dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce jeudi 09 juin 2022, émis un avis défavorable sur le discours prononcé par le roi Philippe de Belgique devant la nation congolaise à l'esplanade du palais du peuple.
Pour G. Sakata, son discours était incomplet parce que les Congolais attendent des excuses de la part de la Belgique pour les exactions commises et surtout pour la mort "inopinée" de Patrice Emery Lumumba, ex-premier ministre.
« À mon avis, le discours du roi est une avancée lorsqu'il présente le regret, mais il me semble être incomplet parce que nous attendions de la Belgique des excuses pour les exactions commises contre les Congolais, mais surtout pour la mort inopinée de notre héros national Patrice Lumumba qui a défendu la couleur de la nation, qui a défendu l'intégrité du territoire ainsi que son unité », a déclaré Garry Sakata.
À l'en croire, les regrets exprimés par le roi Philippe n'ont pas revêtu un caractère très émouvant.
« Mais en plus, les regrets présentés n'ont pas tellement touché nos cœurs parce qu'il semblait avoir un caractère trop général. Il aurait fallu que la Belgique et le roi puissent être encore plus précis en donnant notamment les exemples des exactions et les cas pour lesquels les regrets ont été présentés. Tel que formulés en général, cela n'a pas revêtu un caractère très émouvant. Nous attendions plutôt des excuses très nettes et claires », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « Les regrets présentés par le Roi des belges sont rituels, protocolaires et donc insuffisants. Il fallait qu'il fasse un pas en avant en présentant des excuses officielles de la Belgique pour les exactions, les mutilations, le pillage des ressources et la mort des nombreux martyrs dont Lumumba ».
Il a, en outre, invité les Congolais à cesser de pleurnicher et de travailler d'arrache-pied pour une indépendance totale.
Il sied de rappeler que lors de son discours, le roi Philippe de Belgique a réaffirmé ses plus profonds regrets pour les blessures du passé (époque coloniale).
Roberto Tshahe