Depuis plusieurs années, le taux d'occupation des prisons en République démocratique du Congo va au-delà de 100%.
L'exemple patent est celui de la prison centrale de Makala située à Kinshasa. Celle-ci a été construite pour n'accueillir que 1500 pensionnaires. À ce jour, elle regorge plus de 9.000 prisonniers.
En vue de désengorger les centres pénitentiaires, un contrôle judiciaire démarre dès ce vendredi.
C'est la ministre d'État en charge de la Justice, Rose Mutombo, qui l'a annoncé ce jeudi 08 septembre 2022 au terme de la première réunion du Conseil supérieur de la magistrature après la dernière mise en place dans certaines différentes juridictions et offices.
« Nous avons levé les options pour que le procureur général de la Cour de cassation et le premier président de la Cour de cassation puissent faire leur travail, c’est-à-dire qu'ils doivent commencer le contrôle dès ce 9 septembre pour désengorger les prisons. Il faut un souffle nouveau. C'est pourquoi, il a été procédé à des changements à la tête de nos juridictions et offices », a-t-elle fait savoir.
Elle a promis des sanctions contre des magistrats qui naviguent à contre-courant de l'État de droit.
« Laissez-nous le temps de voir comment y travailler. Ceux qui sont dans les mauvaises pratiques seront sanctionnés. Les sanctions sont prévues dans les statuts des magistrats », a affirmé R. Mutombo.
Outre la question de la surpopulation carcérale, plusieurs sujets ont été au menu de cette séance de travail. Il s'agit notamment du processus de recrutement de nouveaux magistrats et les affectations de certains dans les provinces qui en manquent.
D'après le calendrier publié par le Conseil superieur de la magistrature, le concours est fixé au 09 octobre prochain. Le recrutement va concerner 3.000 magistrats sur 2 ans, à raison de 1500 par an.
Merveil Molo