Le président sénégalais, Macky Sall n'a pipé mot durant les 15 minutes de son discours du haut de la tribune des Nations-Unies à l'occasion de la 77ème Assemblée Générale ouverte, le mardi 20 septembre 2022 à New York, sur l'agression de la RDC par le Rwanda.
Dans son discours, le successeur de Félix Tshisekedi a pourtant eu du temps pour la Palestine et le conflit de territoire qui l'oppose à son voisin israélien. Il a plaidé pour un siège africain dans le G20, il s'est surtout attardé sur le conflit russo-ukrainien pour lequel il a même proposé une médiation africaine. Il a aussi plaidé pour la levée des sanctions sur le Zimbabwe. Mais aucun mot sur la RDC.
Pour sa part, le président congolais Félix Tshisekedi a réitéré la demande du gouvernement congolais relative à la distribution aux membres du conseil de sécurité du dernier rapport des experts de l'ONU sur la situation sécuritaire dans l'est de la République démocratique du Congo, pour que ces derniers l’examinent et en tirent toutes les conséquences.
« Il y va de l'image et de la crédibilité de notre organisation. Procéder autrement, serait d'une part encourager le Rwanda à poursuivre son agression, ses crimes de guerre et ses crimes contre l'humanité en RDC et d'autre part, nourrir davantage la suspicion légitime des congolais sur l'impartialité de l'ONU ainsi que la complicité de certains de ses membres dans ces crimes. C'est pour mettre fin à cette suspicion et dissiper l'ambiguïté de certaines positions du Conseil de sécurité sur la crise sécuritaire à l'est de la RDC », a-t-il dit.
Dans son discours, Félix Tshisekedi a aussi exigé le retrait des rebelles du M23 de la cité de Bunagana au Nord-Kivu, ainsi que la cessation du soutien du Rwanda à ces derniers.
Moïse Dianyishayi