L'ancien premier-ministre Adolphe Muzito a brièvement évoqué le discours du président Tshisekedi a la 77ème Assemblée Générale de l'Organisation des Nations-Unies (ONU), notamment en ce qui concerne le soutien du Rwanda au M23.
C'était au cours d'un point de presse qu'il a organisé ce jeudi 22 septembre 2022, pour émettre ses remarques et propositions sur le conflit Teke-Yaka après sa tournée au Maï-Ndombe, dans le territoire de Kwamouth, la semaine dernière.
Pour lui, les mots du président Tshisekedi ont été bons mais il ne faut pas se limiter aux plaintes et aux dénonciations car la communauté internationale qu'elle prend à témoin n'existe pas.
« En ce qui concerne le Rwanda, nous nous plaignons trop. Nous devons apprendre à exiger que les choses se passent comme nous le souhaitons sans attendre la volonté des autres. Notre sort ne dépend pas de la Communauté internationale. D'ailleurs elle n'existe pas. C'est une organisation des gens qui sont là pour leurs propres intérêts. Alors nous aussi nous devons défendre nos intérêts. Même quand Tshisekedi a parlé là, ne voyez-vous pas que ça nous a donné un peu de force ? Il a dit à haute voix ce qu'il faut apprécier...mais ça ne suffit pas. Il faut qu'il prépare la guerre », a dit Adolphe Muzito.
Par ailleurs, l'ancien premier-ministre a qualifié de "fétichistes" les rumeurs l'annonçant à l’Union sacrée.
Pour Adolphe Muzito, s'il était question de rejoindre le camp du pouvoir, ce n'est pas à quelques mois des échéances électorales.
« Parfois quand j'entends des choses, je me dis que parfois ça relève de notre culture fétichiste. Nous préférons croire à des choses plutôt qu'analyser des faits ou ce qu'on voit physiquement... Pourquoi rejoindrai-je un camp politique au pouvoir pour partager son bilan à quelques mois des élections ? Même vous, ne pouvez-vous pas réfléchir un peu ? », a-t-il ajouté.
Rapelons que le président Tshisekedi et son homologue rwandais ont échangé le mercredi 21 septembre dernier à New-York en marge de la 77ème Assemblée Générale de l'ONU. C'était au lendemain du discours « musclé »du chef de l’état congolais contre le pouvoir rwandais.
Cette rencontre, faut-il le préciser, a eu lieu grâce à la médiation du président Français Emmanuel Macron.
Moïse Dianyishayi