RDC : Un avant-projet de loi sur la réparation des victimes des crimes graves déposé au Parlement

Jeudi 29 septembre 2022 - 12:00
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Photo : Droit tiers

Un avant-projet de loi portant principes généraux sur la réparation en faveur des victimes des crimes graves a été déposé au Parlement.

Le ministre national en charge de droits humains, Albert Fabrice Puela, l'a déclaré mercredi 27 septembre 2022 dans son discours devant les survivantes des violences sexuelles traitées à l'hôpital de Panzi au Sud-Kivu.

À l'en croire, les plaies des victimes méritent une réparation et une réconciliation avec le passé.

« On ne réparera pas suivant les humeurs, c'est pourquoi un avant-projet de loi a été déposé à l'Assemblée nationale sur la réparation des victimes de crimes graves. Cela parce que si on ne sait panser ces plaies, lorsqu'on ne sait pas nous réconcilier avec notre passé, plusieurs n'ont plus le sentiment d'appartenir à une République », a-t-il déclaré. 

Le ministre Albert Fabrice Puela précise que le gouvernement congolais s'est engagé à lutter contre l'impunité et s'implique dans le processus de justice transitionnelle pour assoir la demarche de non répétition.

Dans la foulée, il indique qu'un fonds de réparation sera bientôt validé par le conseil des ministres et le gouvernement congolais est prêt pour l'accompagnement et la réparation des victimes.

Il a également appelé François Hollande à être l'émissaire de la RDC et a invité la communauté internationale au respect du premier article de la déclaration universelle des droits de l'homme.

« La femme est au centre du développement. Nous ne voyons plus nous occuper des conséquences mais soignons la cause. Pourquoi la politique de deux poids deux mesures ? Les hommes naissent égaux selon cette déclaration. La femme victime des violences soignée à Panzi vaut la femme de la France, vaut la femme des États-Unis, vaut la femme de l'Ukraine. Nous avons besoin de cet accompagnement », a-t-il martelé.

Il sied de rappeler que le ministre des droits humains a participé à l'inauguration d'un institut africain de chirurgie minimale invasive et a salué le travail abattu par les professionnels de la santé. 

Déogratias Cubaka, à Bukavu