Dans un communiqué consulté, mercredi 21 décembre 2022, par 7SUR7.CD, le Fonds Monétaire international (FMI) annonce le décaissement immédiat de 152,3 millions de droits de tirage spéciaux (DTS) équivalent à près de 203 millions de dollars américains en vue de renforcer les réserves internationales au regard des risques de la baisse pesant sur les perspectives de l'économie nationale et mondiale.
Ce financement s'inscrit dans le cadre de l'achèvement de la troisième revue de l'accord au titre de la Facilité élargie de crédit avec la RDC. À ce jour, la contribution totale du FMI s'élève à près 812,4 millions dollars américains.
« Le Conseil d'administration du Fonds Monétaire international (FMI) a conclu la troisième revue de l'accord de Facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la RDC. L'achèvement de la troisième revue a permis un décaissement immédiat équivalent à 152,3 millions de DTS (environ 203 millions de dollars américains) pour répondre aux besoins de la balance des paiements, portant le décaissement total, à ce jour, à 609,2 millions de DTS (environ 812,4 millions USD) », peut-on lire dans ce communiqué.
En dépit de multiples chocs, le FMI salue le fait que l'activité économique congolaise s'est avérée résiliente, soutenue par une production minière plus élevée qu'anticipée.
« Les performances macroéconomiques en 2022 sont solides, malgré des chocs récurrents. La croissance est robuste et les amortisseurs externes se sont renforcés, malgré la hausse des prix mondiaux de l'énergie et des denrées alimentaires. Les résultats obtenus dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC) restent satisfaisants. Si les perspectives de croissance restent favorables en 2023, les risques de baisse émanent de chocs défavorables sur les termes de l'échange et du conflit à l'Est du pays », a expliqué M. Okamura, directeur général adjoint du FMI.
En vue de consolider la résilience économique en RDC, l’institution de Bretton Woods propose des pistes de solution notamment une mobilisation soutenue des recettes, la maîtrise des dépenses courantes en biens, services et subventions et la suppression progressive de la subvention aux carburants et la mise en place de transferts sociaux ciblés.
« Des efforts soutenus pour améliorer la gouvernance, notamment dans le secteur minier, renforcer les cadres de lutte contre la corruption et de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, et améliorer l'environnement des affaires soutiendraient le développement et la compétitivité du secteur privé. S'engager dans des réformes spécifiques liées au climat est également important pour catalyser le financement des investissements verts », lit-on dans ce communiqué.
La croissance est prévue à 6,6% en 2022, mais l'inflation devrait dépasser 12% d'ici la fin de cette année, renseigne le FMI.
Merveil Molo